L'Arizona promet un chèque en blanc de 34 milliards pour du matériel de guerre
« On nous a toujours dit qu’il n’y avait pas d’argent. Ni pour les hôpitaux, ni pour les crèches, ni pour l’enseignement, les maisons de repos ou les trains. Mais, en moins de deux jours, le gouvernement Arizona décide de dépenser 34 milliards pour du matériel militaire », déclare Peter Mertens, secrétaire général du PTB et député fédéral.

« Le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) obtient tout ce qui figure sur la liste de courses de l’industrie de l’armement et transmet l’addition au contribuable, ajoute Peter Mertens. Ce plan n’est pas entièrement financé. Le gouvernement n’arrive déjà pas à mettre ses comptes en ordre, mais Bart De Wever et Theo Francken décident à La Haye de dépenser à terme 10 milliards de plus par an pour du matériel militaire. L’Arizona renvoie la facture aux générations futures. »
Et de préciser : « La liste comprend notamment une troisième frégate, pour un littoral de 67 km, 1 000 véhicules de combat, une flotte de drones armés et offensifs, et bientôt encore 11 F-35 supplémentaires. Ce ne sont pas des armes pour défendre le territoire, mais du matériel militaire offensif dont le but est de permettre de nouvelles interventions étrangères de l’Otan. Cette course à l’armement ne rendra pas le monde plus sûr, bien au contraire. »
Peter Mertens : « Notre pays manque cruellement d’infirmiers, d’enseignants, de pompiers, de chauffeurs de bus, de personnel pour les équipes informatiques et techniques dans les services publics. Au lieu de former les jeunes à ces métiers, l’Arizona veut les envoyer à l’armée, en prévoyant pas moins de 10 000 recrutements. C’est un mauvais choix. »
« À l’avenir, chaque fois qu’il faudra boucler le budget, cet engagement sera utilisé pour démanteler pierre par pierre notre sécurité sociale, ainsi que pour réduire nos pensions euro par euro. Aujourd’hui, les syndicats et la société civile sont dans la rue à Bruxelles, contre la casse sociale et la militarisation de la société. Avec le PTB, nous sommes à leurs côtés. Comme force de paix, pour une pension digne pour toutes et tous », conclut Peter Mertens.