« La taxe sur les plus-values de l’Arizona épargne les super-riches »
« Malgré toutes les grandes déclarations : non, les super-riches ne paieront pas cette nouvelle taxe sur les plus-values, réagit Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre, à l’annonce de l’accord gouvernemental sur la taxe sur les plus-values. Ils pourront très facilement l’éviter, car le gouvernement refuse de mettre un terme à la principale niche fiscale. »
« Alors qu'on en débat depuis des mois, le gouvernement laisse le champ libre aux super-riches pour contourner le système, poursuit-elle. S'ils placent leurs actions dans des sociétés, ils peuvent être totalement exonérés de la taxe sur les plus-values. Car cette taxe ne s’applique qu’aux particuliers. »
Le PTB avait déjà révélé que l’exonération de la taxe sur les plus-values pour les grandes entreprises et les holdings financiers coûtait chaque année 4 milliards d’euros à l’État. Soit huit fois plus que ce que la taxe sur les plus-values devrait rapporter au mieux en 2029. « Si la taxe rapporte si peu, c’est précisément parce que le gouvernement refuse de toucher aux super-riches, affirme Sofie Merckx. Si on veut vraiment faire contribuer les plus grandes fortunes, comme ils le prétendent, alors il nous faut un véritable impôt sur la fortune. C’est la manière la plus simple et la plus efficace d’un finir une fois pour toutes avec les niches fiscales pour les super-riches. »
Par ailleurs, la cheffe de groupe PTB s’adresse explicitement au CD&V, à Vooruit et aux Engagés : « Une taxe sur les plus-values ne doit pas être un prétexte pour poursuivre le démantèlement social que fait ce gouvernement. Vous voulez attaquer nos pensions, trafiquer l’index, nous enlever nos primes de nuit, démanteler notre sécurité sociale, et vous essayez de faire avaler cette pilule amère aux travailleuses et travailleurs avec cette mesure symbolique. Cela ne passera pas. »