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La proposition de loi Goblet-Hedebouw pour libérer la négociation salariale sera débattue ce mardi

Les négociations salariales sont aujourd’hui cadenassées par une loi qui donne le pouvoir au gouvernement d’interdire les augmentations de salaires supérieures à l’index. Une proposition de loi introduite par Raoul Hedebouw et feu Marc Goblet permet de sortir du blocage actuel. Et il y a urgence. 

Mardi 19 mars 2024

« Sous la Vivaldi, le salarié moyen a perdu en moyenne 3472 euros de salaires réels. Le gouvernement n’a pas non plus inversé la tendance de baisse de la part salariale. La part du gâteau des richesses produites qui va aux salaires ne cesse de diminuer. Nous voulons rendre du pouvoir d’achat aux gens. C’est pourquoi, nous mettons ce mardi à l’agenda du parlement notre proposition, co-écrite avec feu Marc Goblet, permettant aux syndicats de négocier librement des hausses salariales » explique le président du PTB et député fédéral, Raoul Hedebouw.

La Belgique possède une loi unique au monde. La loi dite « de 96 » sur la formation des salaires. Elle permet au gouvernement d'imposer tous les deux ans un plafond, « une norme salariale » au-delà de laquelle il est interdit de négocier des augmentations de salaires. Ce plafond est déterminé pour que les salaires belges augmentent moins vite que les salaires des pays voisins. Et c’est ce qui s’est passé. Comme le Conseil central de l’Economie l’a encore récemment expliqué : « le coût salarial en Belgique, depuis 1996, a évolué moins rapidement que le coût salarial moyen dans les trois pays de référence » (1).

Les négociations interprofessionnelles devant définir une norme salariale pour les années 2025-2026 approchent à grands pas. Selon le Conseil central de l’économie (CCE), « entre 1996 et 2022, les coûts salariaux en Belgique ont suivi une évolution inférieure à 3,8% par rapport à la moyenne dans les trois pays de référence. »(2). Pour Raoul Hedebouw, « c’est une situation inacceptable alors que les travailleurs peinent à finir le mois et que des entreprises enregistrent des marges bénéficiaires records. Alors oui, malgré ce que prétendent la droite et le grand patronat, des hausses de salaires sont bel et bien possibles.»

 

(1) CCE, Rapport sur le handicap absolu des coûts salariaux, le handicap absolu des coûts salariaux corrigé pour le niveau de productivité et le handicap des coûts salariaux corrigé pour les diminutions de cotisations patronales et les subsides salariaux en Belgique et dans les États membres de référence depuis 1996, février 2024

(2) Ibidem