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La présidence belge de l’Union européenne doit enterrer l’austérité

Ce mardi 15 janvier, le Premier ministre belge Alexander De Croo présente les priorités de la présidence belge de l’Europe, avant de rejoindre le Forum économique mondial à Davos. Un objectif central de cette présidence est de trouver un accord sur les nouvelles règles budgétaires de l’Union européenne. Le PTB demande que la présidence belge enterre la réforme sur la table. 

Mardi 16 janvier 2024

Marc Botenga.

Photo : The Left.

« Le retour de l’austérité entraînera des coupes dramatiques dans les services publics et empêchera les investissements publics dont nous avons besoin », dénonce le député européen du PTB, Marc Botenga, qui craint aussi une nouvelle attaque contre l’indexation des salaires. En alternative, le parti plaide pour une fiscalité plus juste.

Le PTB demande que la Belgique utilise sa présidence pour éviter tout accord sur les nouvelles règles budgétaires européennes : « Nous vivons une crise sociale majeure en Europe. Mais la présidence belge avance comme priorité le retour des règles budgétaires. Ces règles obligeraient la Belgique à opérer 30 milliards d’euros de coupes, dénonce Marc Botenga. Cela revient à priver les gens de toute alternative à la politique néolibérale européenne, avant même les élections. » Le PTB remarque qu'en 2023, la Commission européenne avait utilisé les mêmes règles comme argument pour critiquer le mécanisme de l’indexation automatique des salaires.

La Belgique préside le Conseil et jouera donc un rôle central dans les négociations sur le retour de ces règles. Pour Marc Botenga, cela offre une occasion en or pour arrêter le processus : « Si le gouvernement belge mettait ce dossier de côté, évitant tout compromis, cela permettrait de reporter tout accord et d’enterrer l’initiative. Le gouvernement belge doit choisir. Sera-t-il celui qui mettra la corde au cou des budgets nationaux, ou celui qui impulsera une rupture avec ces règles afin de tacler la crise sociale ? »

Les règles budgétaires européennes avaient été suspendues lors de la pandémie de Covid-19.

Selon Marc Botenga, le rapport d’Oxfam publié hier prouve que plutôt que « d’imposer l’austérité aux citoyens », il faut une politique fiscale juste et ambitieuse. « Partout en Europe, les grandes entreprises font d’énormes surprofits, qui ne profitent qu’à leurs grands actionnaires. En Belgique, 1 % des plus riches possède plus que les 70 % les plus pauvres. Plutôt que d’aller prendre un café avec Bill Gates à Davos, voilà ce qui devrait être la vraie priorité de la présidence belge. »

Le PTB regrette dans ce contexte particulièrement que le gouvernement belge ne vienne pas avec la moindre idée nouvelle en matière fiscale, mais n’utilise en outre même pas sa présidence pour remettre à l’agenda une série de dossiers fiscaux restés dans les tiroirs, comme la Taxe sur les Transactions financières.

Le parti de gauche dénonce enfin que la présidence belge s’engage bien à œuvrer pour que les auteurs de crimes de guerre commis en Ukraine répondent de leurs actes, mais ne dit mot sur les crimes de guerre israéliens. « Pourquoi ce deux poids, deux mesures ? se demande Marc Botenga. Tous les crimes de guerre doivent être punis. Ceux de Netanyahou aussi. »