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Après son approbation par le Parlement européen, le gouvernement belge doit bloquer l’austérité

Une majorité du Parlement européen vient de voter en faveur des nouvelles règles budgétaires européennes.

Mardi 23 avril 2024

« Les règles obligeront les États à des coupes draconiennes et empêcheront les investissements sociaux et environnementaux nécessaires. Je ne comprends pas que le groupe socialiste européen les ait soutenues », réagit Marc Botenga, député européen du PTB, qui demande que le gouvernement belge bloque maintenant le dossier. 

Selon plusieurs estimations, les nouvelles règles imposeraient à la Belgique jusqu’à 30 milliards d’euros de coupes budgétaires en quelques années. Pour Marc Botenga, c’est absurde : « Nous avons plus que jamais besoin d’investir dans nos pensions, nos écoles, nos hôpitaux, etc. mais l’Union européenne veut nous imposer des coupes massives. » 

« Mais rien nʼest joué », précise le député PTB. Après le vote au Parlement européen, le dossier doit encore être validé par les gouvernements nationaux. Ceux-ci, représentés au Conseil, se prononceront sur l’accord, à l’unanimité. « Il suffira donc qu’un seul pays s’y oppose pour que le paquet soit recalé. Le PTB demande que le gouvernement belge mette son veto, étant donné que quatre partis sur les sept du gouvernement belge – les socialistes et les verts – se disent opposés aux règles budgétaires. » 

« Au Parlement européen, PS, Ecolo, Vooruit et Groen se disent opposés à lʼaustérité. Que font les ministres socialistes et verts belges au gouvernement ? Comment pourraient-ils être contre l’austérité à Strasbourg tout en la soutenant à Bruxelles ? » Le PTB relève que dans le cadre de la présidence belge de l’Union européenne, le rôle du gouvernement belge a été central. La Vivaldi a non seulement mis le dossier à l’agenda, mais a même activement négocié le texte soumis au vote.

Une nouvelle étude commandée par la Confédération européenne des syndicats (CES) souligne que de telles coupes auraient un impact majeur sur les services et investissements publics dans la quasi-totalité des États-membres. « Accepter ce carcan signifie cautionner des attaques contre les acquis sociaux des travailleurs. Nous devons les bloquer », conclut Marc Botenga.