5 % du PIB pour les armes, c'est une déclaration de guerre… à la sécurité sociale
Du 24 au 26 juin 2025, un sommet crucial de l’Otan se tiendra à La Haye. À l’ordre du jour : un engagement inédit visant à porter les dépenses militaires à 5 % du PIB. « C’est une véritable folie budgétaire qui menace directement l’avenir de notre sécurité sociale », dénonce Peter Mertens, secrétaire général du PTB. « Le ministre belge de la Défense, Theo Francken, vient de confirmer que notre pays se pliera à ces exigences de l’Otan sans aucun débat démocratique préalable au Parlement. »

Une hausse des dépenses militaires à 5 % du PIB représenterait plus de 20 milliards d’euros supplémentaires par an. Le PTB souligne que le budget militaire belge a déjà doublé ces dernières années. « Ces milliards pourraient largement couvrir les besoins liés au vieillissement de la population, besoins que le gouvernement prétendait jusqu’ici impossibles à financer », explique Peter Mertens.
Bart De Wever, Georges-Louis Bouchez et Théo Francken ne cachent pas leur intention : financer ces nouvelles dépenses militaires par des coupes massives dans la sécurité sociale, les soins de santé et les pensions. « Ils veulent que les travailleurs et travailleuses ainsi que les générations futures paient l’addition pour une course folle aux armements », poursuit Peter Mertens.
« Cette décision n’est pas seulement absurde sur le plan budgétaire, elle alimente une escalade dangereuse de la militarisation en Europe. L’Europe dépense déjà 2 à 3 fois plus pour ses armées que la Russie. Cette surenchère ne répond à aucune menace réelle, mais risque d'entraîner une spirale incontrôlable d'armements », avertit le secrétaire général du PTB.
Le PTB dénonce l’absence complète de légitimité démocratique dans ce choix politique crucial et exige immédiatement un vote clair au Parlement. « Aucun citoyen n’a voté pour sacrifier la sécurité sociale en faveur de l’armement. L’Espagne a déjà annoncé refuser une hausse au-delà de 2 %. La Belgique peut et doit suivre cet exemple. Nous déposons dès aujourd’hui une résolution pour qu’il y ait un débat et un vote au parlement », conclut Peter Mertens.