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Micro-marge salariale de 0,8 % : le PTB veut annuler la loi qui cadenasse nos salaires

Le PTB dénonce la marge maximum disponible de 0,8 % pour les augmentations de salaires sur la période 2019-2020. Les travailleurs doivent retrouver une pleine liberté de négocier des augmentations de salaire. Pour cela, le PTB introduit une proposition de loi visant à abroger la loi sur les salaires de 1996.

Jeudi 17 janvier 2019

Cette micro-marge est le résultat direct d’une loi de régression salariale votée en 1996 par le gouvernement Dehaene II (CVP&PS) et aggravée en 2016 par le gouvernement Michel-De Wever. « La marge maximum d’augmentation des salaires avancée pour les deux prochaines années est tout simplement honteuse, dénonce Raoul Hedebouw, porte-parole national du PTB. En particulier à l’heure où de plus en plus de travailleurs du pays ont des difficultés à nouer les deux bouts. Il est urgent de revoir fondamentalement la politique de la formation des salaires en Belgique. Ils doivent pouvoir augmenter significativement. C’est d’autant plus justifiable que les profits des sociétés atteignent des sommets historiques. »

Pour rappel, le service d’études du PTB a calculé que, sous le gouvernement Michel-De Wever, la baisse de la part des salaires dans la répartition des revenus faisait perdre chaque mois 191 euros aux travailleurs en faveur des profits des entreprises.

Plus largement, les chiffres et les faits s’accumulent contre la politique du gouvernement en matière de salaire (voir ci-dessous). Au cours de cette dernière législature, le gouvernement Michel-De Wever a attaqué les salaires de plusieurs manières (notamment par le saut d’index). Parmi ces attaques, la révision de la loi salariale de 1996 est particulièrement douloureuse pour les salariés du pays. « Comme nous l’avions calculé en 2016 déjà, la loi salariale modifiée a fait perdre à un travailleur gagnant le salaire médian 753 euros en à peine deux ans en comparaison avec la version précédente de la loi. Et cette différence va encore s’aggraver d’année en année », dénonce Raoul Hedebouw. (Lire notre étude ici)

« Le PTB plaide depuis longtemps déjà pour que les travailleurs puissent retrouver une pleine liberté de négocier des augmentations de salaire, explique Raoul Hedebouw. Et ce, à tous les niveaux de négociation, en commençant par le niveau interprofessionnel. Actuellement, la liberté tant vantée par les partis libéraux s’arrête aux négociations des salaires où l’interventionnisme d’État est omniprésent. Concrètement, le PTB réclame l’abrogation de la loi de modération salariale permanente, plus connue sous le nom de loi de 1996. »

Et de conclure : « Plus de liberté pour les salaires, c’est donner l’opportunité aux véritables producteurs de richesses du pays de retrouver une part plus juste de l’ensemble ce qu’ils et elles ont contribué à produire. Car, sans eux, sans elles, c’est-à-dire sans travailleurs, sans travailleuses, il n’y a pas de richesses. »

Les quatre études qui montrent les effets toxiques de la politique salariale du gouvernement De Wever-Michel > Eurostat : le 14 décembre 2018, Eurostat publie un communiqué qui montre que la Belgique est le pays de l’Union européenne qui a connu la plus faible croissance des ses salaires nominaux en 2018. (Source : communiqué de presse Eurostat, 14 décembre 2018) > OIT : le 26 novembre 2018, le rapport annuel de l’OIT sur les salaires montre que le salaire réel des Belges a baissé de 2,3 % entre 2015 et 2017. La plus forte baisse de la zone Euro. (Source : Global wage report 2018) > FEB : le 20 novembre 2018, la FEB publie une étude qui confirme que, sous l’ère Michel-De Wever, la part salariale a particulièrement chuté en faveur des profits des entreprises. (Source : Analyse FEB sur le rapport entre la part salariale et les bénéfices des entreprises, 19 novembre 2018) > Service d’études du PTB : le 28 septembre 2018, le service d’études du PTB calculait que la baisse de la part salariale sous le gouvernement Michel-De Wever faisait perdre chaque mois 191 euros aux travailleurs en faveur des profits des actionnaires. (Lire plus ici)