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ISPPC : les partis traditionnels encore une fois mouillés dans les magouilles et l'entre-soi à Charleroi

Face au scandale, la ministre des Pouvoirs locaux, Valérie De Bue, a annulé le poste de conseiller général de l’intercommunale ISPPC de Charleroi. Elle tente ainsi d’étouffer l’affaire de la nomination à ce poste de Thomas Salden, secrétaire général adjoint du MR et demi-frère d’Olivier Chastel, lui-même membre du CA, avec une procédure opaque et une augmentation salariale à la clé. Mais cette affaire montre encore une fois que les quatre partis traditionnels ont validé une nouvelle manœuvre de « petits services entre amis ».

Mardi 27 août 2019

« La ministre a annulé ce poste, mais aussi l’appel à candidature, les décisions concernant l’augmentation de salaires octroyés aux membres de la direction et a même décidé d’écarter le demi-frère de l'ancien président du MR et député européen Olivier Chastel, du Conseil d’administration de l’intercommunale, poursuit celui qui est aussi chef du groupe PTB au parlement wallon. Pour nous, il est clair que ce CA, auteur de cette série de décisions douteuses, n’a plus la crédibilité nécessaire pour diriger l’ISPPC. Ceux qui en sont membres doivent faire un pas de côté. »

Pour rappel, ce poste avait été créé, alors même qu’il n’était pas clair que cela était nécessaire, presque sur mesure pour M. Salden. De plus, l’appel à candidature avait été lancé sur une durée très courte de neuf jours, sans réelle publicité ni prolongation des délais. Le poste était rémunéré à hauteur de 200 000 euros et, en plus, le CA venait justement de s’autoriser une indexation de 10 % des salaires des directeurs (environs 20 000 euros en plus). « Et ce, alors que tout les travailleur.e.s de l’asbl, des hôpitaux aux maisons de repos et de soins, sont mis sous pression depuis des mois », dénonçait Germain Mugemangango le 25 août.

Le PTB constate aussi qu’il y a une culture de l’opacité au sein de cette intercommunale. « Suite aux éléments commentés dans la presse, nous avons immédiatement contacté la présidence de l’ISPPC via notre représentant pour avoir plus d’informations, explique Germain Mugemangango. On nous a envoyé promener avec une réponse qui nous proposait d’attendre l’ordre du jour du CA du 9 septembre prochain. »

Le PTB demande la désignation d’un délégué spécial du gouvernement wallon pour contrôler le fonctionnement du CA de l’ISPPC. « Le gouvernement wallon doit garantir la légalité des décisions prises au sein de cette intercommunale qui gère 5000 travailleurs et qui est d’une importance primordiale pour les citoyens », défend Germain Mugemangango.

Le PTB demande aussi un débat ouvert et sérieux sur les derniers événements. « Il y a, au conseil communal de Charleroi, une culture du non débat à propos des intercommunales, dénonce Germain Mugemangango. M. Magnette refuse que l’on puisse en débattre publiquement au conseil communal. Nous estimons que ce débat doit pourtant avoir lieu de manière tout à fait transparente au conseil communal du 2 septembre prochain. Nous avons fait une demande en ce sens. »

Et de conclure : « Malgré les affaires Publifin ou Samusocial, il est clair que les partis traditionnels n’ont rien compris et continuent leurs magouilles entre amis. Cette culture des petits arrangements doit cesser. La politique doit être faite pour servir, pas se servir. »