Prêt européen pour l'Ukraine : et la paix, dans tout ça ?

« Les pays européens emprunteront eux-mêmes l’argent. La confiscation dans les faits des avoirs russes aurait été vue par la Russie comme un acte de guerre de l'Union européenne qui nous éloignait de tout accord de paix. Et elle risquait d'être payée à la fin par la classe travailleuse belge. C'était la plus mauvaise solution. La décision de passer par un prêt est une défaite pour la présidente de la Commission européenne et le chancelier allemand qui poussaient dans ce sens.

En revanche, la formule du prêt européen ne résout rien sur le fond : comment arrêter la guerre en Ukraine ? De nombreux gouvernements européens veulent toujours continuer la guerre et utiliser ces milliards pour cela. Là-dessus, ils se trouvent d’accord, qu’il s’agisse de Merz, Macron, Von der Leyen ou De Wever. 

Derrière cette posture, il y a des intérêts. Ils veulent leur part du gâteau. Le chancelier allemand Friedrich Merz a parlé ouvertement de mettre la main sur les minerais ukrainiens, soi-disant “pour aider l’Ukraine”. Et donc, les dirigeants européens continuent à financer – en faisant payer la classe travailleuse en Europe – la poursuite de la guerre en Ukraine et, surtout, la militarisation du continent, sans travailler sérieusement à la paix et la sécurité pour les Européens. 

Au contraire, partout ils sont en train de remettre en place le service militaire. Partout des généraux monopolisent les plateaux TV et, comme encore dernièrement en France ou en Grande-Bretagne, appellent à “se préparer à sacrifier nos enfants”. Il est temps que l’Europe sorte de cette logique guerrière et prenne des initiatives sérieuse de paix pour stopper la guerre le plus vite possible. »