Le PTB plus proche de toi et toi plus proche du PTB. Renforce la vague sociale.!

Télécharge notre app

ÉTUDE | Les travailleuses et travailleurs ont perdu en moyenne 3 067 euros de salaire réel sous la Vivaldi

Nos salaires réels ne se portent pas mieux sous le gouvernement Vivaldi que sous la majorité précédente, la Suédoise. 

Mercredi 29 novembre 2023

Service d'études du PTB

Par Laurent Petit et Benjamin Pestieau

1. Principaux résultats de l’étude

Sous la Vivaldi1, un travailleur à temps plein payé au salaire médian (3 550 euros bruts fin 2020) a subi en moyenne une perte cumulée de salaire réel de 3 067 euros bruts, ce qui correspond à 2,62 % des salaires cumulés des 11 trimestres de la période.

Cette perte de salaire réel s’explique par :

1. La politique de blocage des salaires avec des marges salariales extrêmement réduites voire nulles :

2021-2022 0,40 % (AR 30/07/2021)

2023-2024 0,00 % (AR 13/05/2023)

L’imposition d’un long blocage salarial par la Vivaldi a été très pénalisant car il a empêché de combler les insuffisances de l’indexation automatique des salaires pour protéger le pouvoir d’achat.

2. Le fait que certains produits (les carburants, par exemple) sont exclus de l’indice santé qui sert de base à l’indexation des salaires.

3. Le décalage dans le temps entre l’augmentation des prix et l’indexation des salaires. Entre le moment où les prix augmentent et le moment où le salaire est indexé, les travailleurs subissent une perte de salaire réel qui peut s’accumuler pendant plusieurs mois. En particulier en période de forte inflation.

Le gouvernement Vivaldi met en avant le fait que les salaires réels ont progressé de 2,9 % entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023 (chiffre OCDE).2 Ce que la Vivaldi ne dit pas, c’est que cette augmentation ne permet pas de revenir au salaire réel de 2020 et ne permet pas de rattraper ce qui a été perdu pendant la période De Croo – Dermagne. Elle ne dit pas non plus que le salaire réel repart à la baisse au troisième trimestre de 2023.

Plus frappant encore, si on compare la période d’activité de la majorité précédente, la Suédoise, (y compris la période de gouvernement minoritaire et d’affaire courante (09/12/2018 – 30/09/2020)) avec la période d’activité de la Vivaldi, on constate que la perte cumulée de salaire réel est plus importante pendant la période Vivaldi (-2,62 %) que pendant la période Suédoise (-1,55 %).

Ces résultats font réagir Raoul Hedebouw, président du PTB : « La Vivaldi doit arrêter ses discours où elle prétend avoir bien protégé le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs. Cela ne correspond pas au vécu des gens. Avec cette étude, nous prouvons que ce ressenti n’est pas seulement dans la tête des gens mais correspond bien à la réalité. Nous prouvons que la Vivaldi ne fait pas mieux que la Suédoise en matière de pouvoir d’achat. Sous la Suédoise, la classe travailleuse a subi un saut d’index et sous la Vivaldi, elle a subi un blocage salarial. Avec le PTB, nous appelons à un sursaut pour enfin protéger nos salaires. Il faut à la fois protéger l’indexation automatique et à la fois autoriser les augmentation de salaire. » 

2. Introduction

Le bilan rédigé par le gouvernement fédéral lui-même pour sa législature de 2020 à 2024 semble particulièrement positif. La vie est peut-être devenue beaucoup plus chère, mais notre gouvernement - et il serait l'un des rares en Europe - aurait réussi à protéger, voire, selon certains, à renforcer le pouvoir d'achat de la population. 

« La politique que nous menons protège le portefeuille des citoyens », a conclu le Premier ministre Alexander De Croo lors de sa déclaration de politique générale le 10 octobre 2023, revenant sur ces trois dernières années.3 Le même jour, au Parlement fédéral, la cheffe de groupe Vooruit, Melissa Depraetere, a déclaré : « Ce gouvernement renforce le pouvoir d'achat. »4 Le secrétaire d'État pour la Relance Thomas Dermine (PS), a également affirmé que le pouvoir d'achat s'était renforcé avec l’augmentation des salaires réels. Lors d'un débat avec Nabil Boukili, député PTB, Dermine a déclaré que « avec le Costa Rica, nous sommes même l'un des seuls pays à avoir connu une progression des salaires réels ».5 Et, selon Conner Rousseau, ancien président de Vooruit, le pouvoir d'achat en Belgique est « le mieux protégé de toute l'Europe »...6

Avec le service d’études du PTB, nous avons approfondi nos recherches. Dans cette étude, nous montrons comment le gouvernement isole une (petite) période qui les arrange, celle où les effets de l’indexation automatique des salaires se sont les plus faits ressentir. Ce choix permet de masquer l’essentiel : les travailleuses et travailleurs ont perdu en pouvoir d’achat sous la Vivaldi. Et c’est une tendance qui s’accentue.

3. Méthodologie

Pour calculer l’évolution des salaires réels en Belgique, nous avons utilisé les indices des salaires conventionnels7 pour les ouvriers et les employés calculés tous les trimestres par le SPF Emploi. Ensuite, nous avons comparé l’évolution des indices des salaires conventionnels avec l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC). Si les salaires augmentent moins vite que l’IPC, cela veut dire que notre salaire réel diminue. A l’inverse, si les salaires augmentent plus vite que l’IPC, cela veut dire que notre salaire réel augmente.

Les indices des salaires conventionnels du SPF Emploi8

Le SPF emploi calcule et publie en fin de chaque trimestre un indice de salaires conventionnels pour les ouvriers et pour les employés. Pour chaque « unité conventionnelle » (la commission ou sous-commission paritaire), on calcule un salaire de base équivalent à la moyenne des salaires des différentes fonctions fixés au sein de ces conventions. Il s'agit dans la plupart des cas d'une moyenne arithmétique simple (c'est-à-dire non pondérée) entre les différents niveaux prévus par la convention collective de travail (CCT).9 On observe ensuite l'évolution de ce salaire de base par rapport à l'année de base pour chaque unité conventionnelle.

L’indexation est l’une des composantes de ces indices avec les augmentations conventionnelles - hors indexations - négociées en commission paritaire (et l’effet de la durée du travail chez les ouvriers). Les mécanismes d’indexation diffèrent d’une commission paritaire à l’autre. Les deux séries d’indexation issues de ces deux indices tiennent donc compte de ces différents mécanismes d’indexation.

Les indices de salaires conventionnels sont publiés à la fin de chaque trimestre. L’indexation est donc l’indexation mesurée en fin de trimestre.

Périodes

Nous avons étudié deux périodes :

Période 1 : du 4ème trimestre 2014 au 4ème trimestre 2020

Période 2 : du 4ème trimestre 2020 au 3ème trimestre 2023

Méthode

Salaire de base période 1 = Salaire brut médian d’un travailleur à temps plein en 2014 = 2 976 euros par mois, soit 8 928 euros par trimestre.

Salaire de base période 2 = Salaire brut médian d’un travailleur à temps plein en 2020= 3 550 euros par mois, soit 10 650 euros par trimestre.

L’évolution du salaire nominal (SN) est calculée sur base des indices trimestriels des salaires conventionnels (ITSC).

Par exemple, pour la période 2, SN trimestre (T) = 10 650 X (ITSC (T) / ITSC (T0))

Période 1 : T0 = 4ème trimestre 2014 (début de la Suédoise)

Période 2 : T0 = 4ème trimestre 2020 (début de la Vivaldi)

Le salaire réel (SR) est calculé en utilisant les moyennes trimestrielles de l’indice des prix à la consommation (IPC)

SR trimestre T = SN (T) X (moyenne des indices des prix (T0) / moyenne des indice des prix (T))

Pour chaque trimestre, la différence entre le salaire réel (T) et le salaire réel (T0) est calculée.

Période 1 : La somme des différences pour toute la période 2015T1 à 2020T4 est comparée à SR (T0) X 24 (24 trimestres dans la période 2015T1 à 2020T4)

Période 2 : La somme des différences pour toute la période 2021T1 à 2023T3 est comparée à SR (T0) X 11 (11 trimestres dans la période 2021T1 à 2023T3)

4. Résultats

Sur la période du 1er trimestre 2021 au 3ème trimestre 2023 (gouvernement Vivaldi), un travailleur ou une travailleuse à temps plein payé au salaire médian (3 350 euros bruts en 2020) subit une perte cumulée de salaire réel de 3 068 euros. Cela correspond à une perte de 2,62 % des salaires cumulés sur les 11 trimestres de la période.

 

A titre de comparaison, sur la période du 1er trimestre 2015 au 4ème trimestre 2020 (gouvernement de la Suédoise), un travailleur ou une travailleuse à à temps plein payé au salaire médian (2 976 euros bruts en 2014) subit une perte cumulée de salaire réel de 3 315 euros. Cela correspond à une perte de 1,55 % des salaires cumulés sur les 24 trimestres de la période.

Si on compare la période d’activité de la Suédoise (y compris la période de gouvernement minoritaire et d’affaire courante (09/12/2018 – 30/09/2020)) avec la période d’activité de la Vivaldi, on constate que la perte cumulée de salaire réel est plus importante pendant la période Vivaldi (-2,62 %) que pendant la période Suédoise (-1,55 %).

5. Via quels mécanismes perdons-nous autant de pouvoir d’achat ?

L’indexation automatique des salaires est indispensable pour préserver le salaire réel des travailleuses et des travailleurs. Mais elle n’est pas suffisante.

En effet, la perte de salaire réel s’explique par :

  • La politique de blocage salarial particulièrement forte sous la Vivaldi ;

  • Le fait que l’indexation n’est pas calculée sur base de l’indice des prix à la consommation mais bien de l’indice-santé dont certains produits tels que les carburants sont exclus ;

  • Le décalage dans le temps entre l’augmentation des prix et l’indexation effective des salaires. Ce décalage provoque une perte de salaire réel ;

  • Le saut d’index sous la Suédoise.

La politique de blocage salarial a été particulièrement forte sous la Vivaldi avec des marges maximales d’augmentation de salaire quasi nulles (voir plus bas) :

  • 2021-2022 0,40 % (AR 30/07/2021)

  • 2023-2024 0,00 % (AR 13/05/2023)

L’imposition de ce long blocage salarial – et le gouvernement a annoncé qu’il continuerait – a été très pénalisant car il a empêché de combler les insuffisances de l’indexation automatique des salaires pour protéger le pouvoir d’achat.

Le décalage entre l’augmentation des prix et l’indexation des salaires est dû à plusieurs facteurs :

  • Le lissage de l’indice santé qui consiste à ne pas prendre en considération l’indice santé du mois en cours mais bien la moyenne quadrimensuelle des indices de ce mois et des trois mois précédents.

  • Les salaires ne sont pas indexés tous les mois. Les mécanismes d’indexation prévoient soit qu’il faut attendre le dépassement d’un indice pivot, soit que l’indexation intervient à date fixe, le plus souvent une fois par an (en général le 1er janvier ou le 1er juillet).

La Suédoise avait appliqué un saut d’index au 1er juillet 2015 et imposé une marge salariale extrêmement réduite pour 2015-2016 : 0,00 % en 2015 et 0,50 % en 2016. Pour 2017-2018, la marge salariale était fixée à 1,10 %. Suite à une grève générale du front commun syndical, il en a été de même pour la période 2019-2020.10

Le gouvernement Vivaldi n’a pas appliqué de saut d’index mais a imposé une marge salariale quasi nulle : 0,4 % pour 2021-2022 et 0 % pour 2023-2024.

Ceci montre que la préservation du salaire réel ne peut se faire qu’en combinant indexation automatique des salaires et augmentation des salaires (hors index). Si on touche à l’un ou à l’autre, le salaire réel est directement impacté.


Marges salariales sous la Suédoise et la Vivaldi

2015 0,00 % Loi 28/04/2015 – Suédoise

2016 0,50 % Loi 28/04/2015 – Suédoise

2017-2018 1,10 % CCT 21/03/2017 – Suédoise

2019-2020 1,10 % AR 19/04/2019 – Suédoise

2021-2022 0,04 % AR 30/07/2021 – Vivaldi

2023-2024 0,00 % AR 13/05/2023 – Vivaldi

6. Marges bénéficiares historiques pour les entreprises

Les grandes entreprises et les partis de droite avancent souvent l’argument de la modération salariale comme une nécessité économique. Selon eux, « il n'y a tout simplement pas de marge pour des augmentations de salaire. Autoriser des augmentations de salaires ne ferait qu'affecter davantage la compétitivité de nos entreprises et signifierait un suicide économique ». 

Une nouvelle étude de la Banque nationale11 dément cependant cette assertion. Il y a bel et bien de la marge pour des augmentations de salaire : en Belgique aujourd’hui, les entreprises continuent de réaliser des marges bénéficiaires records. Sur la base des statistiques macro-économiques, la Banque nationale conclut que « les marges bénéficiaires brutes des entreprises belges affichent une tendance à la hausse à long-terme, avec une accélération significative depuis 2014. Même après la baisse de 2022 observée dans les dernières statistiques, ces marges restent très élevées ».

Les marges brutes ont fluctué autour de 36 % entre 1995 et 2000, mais affichent depuis une tendance à la hausse, et ont atteint environ 44 % en 2021. Ces deux dernières années, les marges bénéficiaires ont quelque peu diminué, mais « historiquement, elles restent relativement élevées ». Entre 2014 et 2021, elles ont augmenté nettement plus en Belgique que chez nos trois grands pays voisins, l'Allemagne, la France et les Pays-Bas. 

Les principaux moteurs de l'augmentation des marges bénéficiaires sont, d’une part, l'amélioration constante de la productivité, et d'autre part, la modération salariale. Selon la Banque nationale, cela entraîne « une diminution de la part des salaires dans le revenu national ». En d’autres termes, la part de la richesse produite qui revient aux travailleurs continue de diminuer. 

La Banque nationale attribue cette évolution à un choix politique explicite, évoquant notamment « plusieurs mesures politiques visant à améliorer la compétitivité des coûts des entreprises belges, à la fois au moyen de normes salariales (qui limitent l’augmentation des salaires réels) et au moyen de mesures ad hoc prises après 2014, telles que la suspension temporaire des mécanismes d'indexation et les réductions des cotisations sociales payées par l'employeur ».

7. Annexe : Tableaux

Période Suédoise

Trimestre

IPC
Moyenne
Trimestrielle
(2013 = 100)

Indice
Salaires
Conventionnels
(2010 = 100)

Salaire Réel
Trimestriel brut
2014T4 = 100

Salaire Nominal
Trimestriel brut 
Médian
Indexé12

Salaire Réel
Trimestriel brut
Ind. Sal. Conv.

Variation
Salaire 
Réel

Variation
Salaire 
Réel
%

Salaire Réel
Trimestriel brut
Ind. Sal. Conv.
2014T4 = 100

2014-T4

100,10

108,95

100,00

8.928,00

8.928,00

0,00

0,00 %

100,00

2015-T1

100,14

108,95

99,96

8.928,22

8.924,06

-3,94

-0,04 %

99,96

2015-T2

100,86

108,99

99,29

8.931,50

8.864,19

-63,81

-0,71 %

99,29

2015-T3

101,08

109,02

99,09

8.933,57

8.846,66

-81,34

-0,91 %

99,09

2015-T4

101,53

109,02

98,65

8.933,79

8.807,67

-120,33

-1,35 %

98,65

2016-T1

101,94

109,08

98,31

8.938,59

8.777,25

-150,75

-1,69 %

98,31

2016-T2

103,01

109,51

97,68

8.974,05

8.720,53

-207,47

-2,32 %

97,68

2016-T3

103,20

109,91

97,84

9.006,22

8.735,11

-192,89

-2,16 %

97,84

2016-T4

103,43

109,94

97,66

9.009,22

8.718,88

-209,12

-2,34 %

97,66

2017-T1

104,62

110,85

97,34

9.083,32

8.690,59

-237,41

-2,66 %

97,34

2017-T2

104,98

111,41

97,50

9.129,37

8.704,98

-223,02

-2,50 %

97,50

2017-T3

105,16

112,17

98,00

9.192,19

8.749,60

-178,40

-2,00 %

98,00

2017-T4

105,57

112,28

97,72

9.201,15

8.724,11

-203,89

-2,28 %

97,72

2018-T1

106,22

113,31

98,01

9.285,56

8.750,55

-177,45

-1,99 %

98,01

2018-T2

106,87

113,64

97,69

9.312,33

8.721,85

-206,15

-2,31 %

97,69

2018-T3

107,53

114,20

97,57

9.357,95

8.711,05

-216,95

-2,43 %

97,57

2018-T4

108,34

114,94

97,48

9.419,07

8.702,66

-225,34

-2,52 %

97,48

2019-T1

108,51

116,27

98,44

9.527,42

8.788,44

-139,56

-1,56 %

98,44

2019-T2

108,90

116,34

98,15

9.533,92

8.762,94

-165,06

-1,85 %

98,15

2019-T3

108,78

117,31

99,07

9.612,69

8.845,36

-82,64

-0,93 %

99,07

2019-T4

108,92

117,43

99,05

9.623,22

8.843,40

-84,60

-0,95 %

99,05

2020-T1

109,64

118,38

99,19

9.700,75

8.856,10

-71,90

-0,81 %

99,19

2020-T2

109,50

118,64

99,54

9.721,83

8.886,97

-41,03

-0,46 %

99,54

2020-T3

109,67

118,83

99,55

9.737,67

8.887,65

-40,35

-0,45 %

99,55

2020-T4

109,53

119,32

100,09

9.778,05

8.935,91

7,91

0,09 %

100,09


 


 


 


 

Salaire réel

210.956,50

-3.315,50

-1,55 %


 


 


 


 


 

Maintien 
Salaire réel

214.272

-1,55 %


 


 



 

Période Vivaldi

Trimestre

IPC
Moyenne
Trimestrielle
(2013 = 100)

Indice
Salaires
Conventionnels
(2010 = 100)

Salaire Réel
Trimestriel brut
2020-T4 = 100

Salaire Nominal
Trimestriel brut
Médian 
Indexé13
Ind. Sal. Conv.

Salaire Réel
Trimestriel brut
Ind. Sal. Conv.

Variation
Salaire 
Réel

Variation
Salaire 
Réel
%

2020-T4

109,53

119,32

100,00

10.650,00

10.650,00

0,00

0,00 %

2021-T1

110,23

119,77

99,73

10.689,40

10.621,52

-28,48

-0,27 %

2021-T2

111,08

120,07

99,22

10.716,36

10.567,14

-82,86

-0,78 %

2021-T3

112,54

120,60

98,36

10.763,83

10.475,63

-174,37

-1,64 %

2021-T4

115,19

121,60

96,90

10.853,38

10.320,08

-329,92

-3,10 %

2022-T1

119,03

125,09

96,47

11.164,82

10.274,03

-375,97

-3,53 %

2022-T2

121,05

126,44

95,88

11.284,76

10.211,10

-438,90

-4,12 %

2022-T3

124,11

128,43

94,99

11.462,86

10.115,98

-534,02

-5,01 %

2022-T4

127,95

130,08

93,32

11.609,88

9.938,49

-711,51

-6,68 %

2023-T1

127,49

137,03

98,67

12.230,72

10.508,01

-141,99

-1,33 %

2023-T2

127,08

137,21

99,11

12.246,64

10.555,64

-94,36

-0,89 %

2023-T3

128,50

137,94

98,54

12.311,94

10.494,64

-155,36

-1,46 %

Total
2014-4 à 2023-3


 


 


 

Salaire réel

114.082,25

-3.067,75

-2,62 %


 


 


 


 

Maintien 
Salaire réel

117.150,00

-2,62 %


 



 

1 Du quatrième trimestre 2020 au troisième trimestre 2023 – derniers chiffres disponibles.

2 https://www.oecd.org/fr/emploi/les-marches-de-lemploi-des-pays-de-locde-restent-resilients-cependant-linflation-pese-sur-les-salaires.htm

3 https://www.premier.be/fr/d%C3%A9claration-de-politique-g%C3%A9n%C3%A9rale-du-premier-ministre

4 https://www.lachambre.be/doc/PCRI/pdf/55/ip264.pdf

5 https://www.rtbf.be/article/le-salaire-des-belges-a-t-il-reellement-augmente-sous-cette-legislature-11270947

6 https://www.demorgen.be/nieuws/vooruit-voorzitter-conner-rousseau-men-hoort-het-misschien-niet-graag-op-links-maar-bart-de-wever-houdt-zijn-woord-en-maakt-compromissen~bb2d6f19/

7 Les salaires conventionnels sont ceux qui sont l’objet d’une convention collective. Ils concernent l’écrasante majorité (plus de 90 %) des salaires en Belgique.

8 https://www.ccecrb.fgov.be/dpics/fichiers/2020-11-03-10-11-21_doc190020fr.pdf

9 C'est-à-dire les différentes fonctions et les différents niveaux au sein du barème

10 Les premières estimations avaient fixé la marge à 0,8 %. Suite à la grève générale du 13 février et à la veille des élections de juin 2019, le gouvernement n’a pas osé proposer une marge inférieure à celle de la période précédente. La marge étant finalement fixée à 1,1 %.

11 https://www.nbb.be/fr/articles/evolution-des-marges-beneficiaires-des-entreprises-et-inflation

12 Salaire nominal médian de 2014 : 2.976 euros / mois

13 Salaire médian nominal 2020 : 3 550 euros / mois.