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« Avec tous les groupes de base du PTB, nous faisons bouger les choses »

Le PTB compte plus de 25 000 membres. Et pendant que vous lisez ces lignes, ce nombre continue d’augmenter. Beaucoup de ces membres sont également actifs dans un groupe de base dans leur ville, commune, entreprise... Ces groupes de base sont un maillon indispensable au fonctionnement du parti. Pourquoi sont-ils si essentiels, et que font-ils concrètement ? Nous avons posé la question à quatre responsables de groupe enthousiastes.

Mardi 20 mai 2025

La convivialité et la camaraderie sont nécessaires à la réussite d'un groupe de base. (Photo Solidaire, Bruno Bauwens)

Par Dirk Tuypens, article publié dans le dernier numéro de Solidaire

Voici Ianthe, Rosa, Khalid et Amaury. Tous les quatre sont actifs dans un groupe de base du PTB, respectivement à Deurne-Noord (Anvers), Saint-Nicolas (Liège), Courtrai et Anderlecht. Ce qu’ils ont en commun, c’est leur enthousiasme contagieux. Si vous êtes vous-même membre d’un groupe de base, ils n’auront aucun mal à vous convaincre de le rester. Si vous ne l’êtes pas encore, ces quatre-là vous donneront à coup sûr l’envie d’en rejoindre un.

Ianthe : « Dans un groupe de base, on sent qu’on peut accomplir beaucoup de choses ensemble. On a une force qu’on n’a pas quand on est seul. Avec le groupe, on a un objectif commun, on défend tous une société différente, celle du socialisme. Cela crée un lien. »

Ianthe : « Avec le groupe de base, on a un objectif commun, on défend tous une société différente, celle du socialisme. Cela crée un lien. » (Photo Solidaire, Adrien Thyrion)

Ianthe : « Avec le groupe de base, on a un objectif commun, on défend tous une société différente, celle du socialisme. Cela crée un lien. » (Photo Solidaire, Adrien Thyrion)

Les trois autres sont tout à fait d’accord. Amaury : « Notre nombre est notre force. Plus on sera nombreux, mieux on pourra sensibiliser, organiser et mobiliser les gens. Cela nous permet de construire le rapport de force nécessaire pour remporter des victoires. » Khalid acquiesce : « On ne peut pas mener la lutte sociale tout seul. »

Mais le lien entre les membres d’un groupe de base va plus loin. Rosa : « Il y a une véritable amitié. On n’est pas là uniquement pour avoir des discussions politiques. En plus, on peut toujours compter les uns sur les autres. En un mois, par exemple, trois membres de mon groupe ont déménagé. On était tous là pour les aider. »

« Mes œillères sont tombées »

Une partie importante de la réunion mensuelle du groupe de base est consacrée à la formation politique autour de points clés de l’actualité : la crise de l’énergie, l’évolution très rapide du monde, l’intensification de la politique de guerre, le démantèlement de nos droits sociaux par le gouvernement Arizona, etc.

Amaury :  « En menant des actions et en mettant en place des projets, on peut faire grandir et étendre les groupes de base. » (Photo Solidaire, Adrien Thyrion)

Amaury : « En menant des actions et en mettant en place des projets, on peut faire grandir et étendre les groupes de base. » (Photo Solidaire, Adrien Thyrion)

Amaury : « Tout le monde entend des informations sur ce que le nouveau gouvernement est en train de préparer. Mais pour bien comprendre ce que cela signifie concrètement pour nos salaires et nos pensions, par exemple, ces formations sont vraiment utiles. Un membre de mon groupe de base travaille de nuit, et pendant la formation, il a découvert que le gouvernement allait s’en prendre aux primes pour le travail de nuit. Il était vraiment choqué. La formation qu’on a reçue sur le gouvernement Arizona nous a montré qu’il ne s’agissait pas juste de quelques attaques de la droite contre nos pensions et nos salaires. Non, ce gouvernement veut réaliser le rêve de la droite. Et pour ce faire, il doit aussi attaquer notre force organisationnelle, c’est-à-dire les syndicats, le droit de manifester, etc. Il est donc d’autant plus important de s’organiser. Plus il y a de résistance, plus on leur complique la tâche. Nous pouvons nous opposer à leur projet. »

Khalid : « Les formations nous rendent vraiment plus forts. On apprend à mieux comprendre le monde et on est beaucoup plus solides dans les conversations qu’on a avec nos amis, la famille ou nos collègues. Partout, les gens parlent de ce qui se passe dans la société ou dans le monde. Il est donc important d’être bien formé. »

Ianthe se souvient de la formulation utilisée par un membre de son groupe de base : « Tout ce que j’ai appris ces dernières années dans le groupe de base, je n’aurais pu l’apprendre nulle part ailleurs. Vous m’avez enlevé mes œillères. »

Agir ensemble

Les groupes de base n’existent pas uniquement pour avoir des conversations intéressantes autour d’une table. L’objectif est aussi de travailler avec toutes les connaissances acquises. Khalid explique : « Les membres de groupe trouvent qu’il est important d’agir concrètement. C’est nécessaire pour rester motivé. Et cela peut être très diversifié : lancer une pétition, organiser la réception du Nouvel An, aller ensemble à ManiFiesta, etc. »

Rosa se souvient bien de la campagne du PTB en 2022 pour faire baisser la TVA à 6 % sur l’énergie : « On s’était rendus dans les quartiers et dans une station-service à une sortie d’autoroute avec la pétition nationale. On avait une banderole avec écrit : « 6 % de TVA sur l’énergie, maintenant ! Klaxonnez si vous êtes d’accord. » On faisait signer la pétition aux gens qui venaient prendre de l’essence. On connaît le résultat : le PTB a obtenu ces 6 %. Tous les groupes de base du pays se sont investis et ont contribué à recueillir 300 000 signatures. Le parti a porté cela au Parlement. Le but n’est pas seulement de recueillir des signatures, mais aussi d’engager d’innombrables conversations avec les gens. Les écouter, donner des explications... »

Rosa :  « Que les choses soient claires : la solidarité existe, même si les politiciens veulent nous faire croire le contraire. » (Photo Solidaire, Adrien Thyrion)

Rosa :  « Que les choses soient claires : la solidarité existe, même si les politiciens veulent nous faire croire le contraire. » (Photo Solidaire, Adrien Thyrion)

Un groupe de base peut bien sûr aussi s’engager au niveau local. C’est ce qu’a fait le groupe de Ianthe dans le quartier du Sportpaleis d’Anvers, par exemple. « Il y a une rue où il n’y a que des maisons ouvrières. Les habitants ont reçu un courrier leur annonçant que des travaux allaient être effectués et qu’ils devaient vendre leur maison. Sans aucune autre explication. Nous sommes allées discuter avec eux, on a fait une pétition et on a organisé une réunion avec les gens du quartier. En parallèle, nos élus communaux ont posé des questions au bourgmestre. Finalement, ce dernier s’est senti obligé de venir en personne dans le quartier pour expliquer la situation. Sans notre pression, il ne l’aurait jamais fait. Aujourd’hui, nous sommes toujours en contact avec les habitants. C’est beau de voir comment de tels projets permettent aux membres de groupe de se rapprocher. On voit vraiment les gens s’épanouir. »

La solidarité existe

Rosa a vécu la même expérience. Chaque année depuis cinq ans, son groupe de base se mobilise pour l’action « Un Hiver solidaire » : « En octobre ou en novembre, on se réunit avec la section. On fait une liste des familles qui ont des difficultés et qui n’ont pas de quoi fêter Noël. On leur prépare un menu de Noël complet : apéritif, entrée, soupe, plat principal et dessert, boissons, décorations de table, cartes, ainsi que des petits cadeaux. Tout cela doit être bien organisé. Chacun se charge d’une tâche : quelqu’un fait les courses, quelqu’un a des légumes dans son jardin, quelqu’un sollicite des dons sur les réseaux sociaux, etc. Le soir du réveillon de Noël, on apporte le tout à ces familles, en compagnie du père Noël. Vous n’imaginez pas la reconnaissance qu’on reçoit. »

Pour Rosa, cet engagement doit être plus que de la charité. « On est toujours confrontés à une grande pauvreté. C’est dur. Mais cette confrontation nous permet aussi de comprendre pourquoi on se bat. Offrir un repas et des cadeaux, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. On doit faire le lien avec notre lutte politique pour une autre société. Car une chose est claire : la solidarité existe, même si les politiciens veulent nous faire croire le contraire. »

La camaraderie est importante

Ianthe, Rosa, Khalid et Amaury sont très dévoués à leur groupe de base. Chaque mois, ils attendent avec impatience la réunion. Pour l’enrichissement politique, certes, mais pas seulement. Ils y vont aussi pour la convivialité et la camaraderie, deux éléments très importants à leurs yeux.

Rosa explique, sourire aux lèvres : « On apporte toujours quelque chose à manger ou à boire. Après tout, on n’est pas à l’école, n’est-ce pas ! » Ianthe confirme : « C’est important de rendre la réunion agréable. Les réunions doivent motiver les membres, leur faire sentir qu’ensemble, on avance un peu plus à chaque fois. » Et cette convivialité ne doit pas se limiter à la réunion mensuelle. Ianthe : « On aime bien aussi faire d’autres genres de sorties : un bowling, un brunch, un ciné ou un spectacle, un restaurant, boire un verre... C’est super pour tisser des liens et pour la camaraderie. »

La convivialité et la camaraderie sont des ingrédients nécessaires à la réussite d’un groupe de base. On fait en sorte que chacun se sente le bienvenu et à l’aise dans le groupe, et que chacun puisse également évoluer sur le plan personnel. Rosa se souvient : « Quand j’ai rejoint le groupe de base, c’était un peu difficile pour moi. Je n’avais jamais rien connu de tel. J’étais une ouvrière, je n’avais jamais parlé devant des gens. Mais tout s’est super bien passé. J’ai vraiment changé. Par exemple, maintenant, j’ose prendre la parole en public. Lors d’une manifestation, j’ai pris la parole devant dix mille personnes. Je n’aurais jamais osé le faire avant. J’ai vraiment pris confiance en moi. Aujourd’hui, notre commune compte une section avec deux groupes de base, tous des gens formidables. J’en suis très fière. »

Un remède contre le fatalisme

Comme nous l’avons déjà dit, l’enthousiasme de Ianthe, Rosa, Khalid et Amaury est contagieux. Ces quatre-là ne demandent qu’à voir les groupes de base grandir et s’étendre. Amaury : « On peut y arriver en menant des actions et en mettant en place des projets avec nos groupes de base. De cette façon, on pourra demander aux gens de rejoindre le PTB et de lutter ensemble. On vit une période particulière, avec des manifestations, des grèves, des actions syndicales... Les discussions dans notre groupe de base ont convaincu les membres de se joindre aux manifestations tous les 13 du mois. Un membre de mon groupe a rejoint le syndicat et s’est mis en grève pour la première fois de sa vie. »

Khalid : « Les groupes de base sont composés de personnes de différents secteurs, qui apportent leurs propres expériences et histoires. C’est très enrichissant. » (Photo Solidaire, Adrien Thyrion)

Khalid : « Les groupes de base sont composés de personnes de différents secteurs, qui apportent leurs propres expériences et histoires. C’est très enrichissant. » (Photo Solidaire, Adrien Thyrion)

Khalid croit aussi fermement au potentiel des groupes de base : « Dans les groupes, il y a des personnes de différents secteurs, qui apportent toutes leurs propres expériences et histoires. C’est très enrichissant. On apprend beaucoup les uns des autres. Cela nous permet aussi de travailler en dehors du groupe. Je suis délégué syndical dans mon entreprise. Dans mon travail syndical, c’est important de sensibiliser, d’organiser et de mobiliser les gens. C’est un des principes que le groupe de base vous enseigne. »

Amaury : « Aujourd’hui, on peut vite tomber dans le fatalisme. On peut vite croire qu’on ne peut rien faire. Or c’est faux. Dans l’université où j’ai étudié, des centaines d’étudiants ont fait campagne pour un boycott académique d’Israël. Cette lutte est toujours en cours. Je trouve ça très encourageant. Il suffit de regarder l’élection de Trump aux États-Unis. Cela aide vraiment à comprendre que notre lutte ici en Belgique fait partie d’une lutte mondiale. Partout, les gens subissent la pression des partis de droite et du capitalisme en général. En fait, le groupe de base est le meilleur remède contre le fatalisme. Cela montre qu’on peut s’organiser et résister ensemble. »

Ianthe : « Dans mon groupe de base, on est huit. On pourrait se dire que ce n’est pas assez. Mais en fait, si. Par exemple, dans la lutte concernant la TVA sur l’énergie, on n’aurait jamais pu gagner sans tous les groupes de base qui ont contribué à la campagne. On était allé à la manifestation Basta ! avec le groupe. Chacun d’entre nous s’était engagé à amener au moins une personne de son entourage. Ça faisait donc déjà 16 personnes. Avec les 400 groupes de base du pays, on peut faire bouger les choses. »

Nos quatre ambassadeurs de groupes de base ont encore plein de choses à raconter. Une chose est sûre, ils resteront toujours convaincus de la richesse et de la camaraderie qu’ils trouvent dans leur groupe de base. Khalid conclut : « Dans un groupe de base, on apprend à comprendre le monde, ce qui est essentiel pour pouvoir le changer. Les membres de groupe de base donnent le meilleur d’eux-mêmes chaque mois. En continuant ainsi, je suis convaincu qu’on vivra encore beaucoup de beaux moments. »

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