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Un médicament contre le cancer 100 fois moins cher aux Pays-Bas : la même baisse de prix serait possible ici avec le modèle Kiwi

Aux Pays-Bas, une seule pilule du médicament contre le cancer Revlimid coûte 90 centimes, contre 255 euros dans notre pays. « Le contraste avec les Pays-Bas est énorme, réagit Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB et médecin généraliste. Alors qu'aux Pays-Bas, le prix a récemment baissé de 99 %, notre assurance maladie doit dépenser des millions parce que ce médicament fait toujours l'objet d'un contrat secret. » Le PTB souhaite donc que le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke annule le contrat secret concernant le Revlimid, et organise un appel d'offres public afin de baisser son prix dans notre pays également.

Mardi 31 mai 2022

(Retrouvez le dossier complet ici)

Si aux Pays-Bas, le prix a pu baisser aussi fortement, c’est parce que désormais, le Revlimid n'est plus protégé par des brevets, et que le gouvernement a organisé une procédure d'appel d'offres public pour les producteurs de génériques. « Une telle réduction de prix serait également possible dans notre pays, affirme Sofie Merckx. Les Pays-Bas appliquent en partie ce que nous appelons le modèle Kiwi : ils imposent des réductions de prix par le biais d'appels d'offres publics. C'est très différent de ce qui se passe aujourd'hui en Belgique. Actuellement, le Revlimid est remboursé dans le cadre d'un contrat secret, pour lequel les patients et notre système de sécurité sociale doivent payer beaucoup d'argent. »

Le service d'étude de la Mutualité chrétienne a révélé que le Revlimid est le deuxième médicament le plus cher délivré aux patients ambulatoires dans les pharmacies hospitalières. Test-Achats a calculé que ce médicament a coûté pas moins de 75 millions d'euros à l’assurance maladie en 2018. Environ un tiers des dépenses en médicaments immunosuppresseurs pour ces mêmes patients est consacré au seul Revlimid. « Depuis 2016, ce médicament fait l'objet d'un contrat secret entre le ministre de la Santé et le géant pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (BMS), explique Sofie Merckx. Le ministre Vandenbroucke poursuit le contrat secret qui a été conclu par l’ancienne ministre De Block. La baisse radicale du prix de ce médicament aux Pays-Bas doit faire réagir le ministre.»

 

Le parti de gauche exhorte donc le ministre à annuler le contrat secret et à organiser un appel d'offres public, comme aux Pays-Bas, pour faire baisser le prix. « Pourquoi notre pays continue-t-il à rembourser ce médicament coûteux sous contrat ? Nos voisins du Nord montrent que l'on peut faire autrement », conclut Sofie Merckx. « Les contrats secrets se poursuivent jusqu'à ce que les médicaments génériques arrivent sur le marché. En conséquence, les prix dans notre pays restent artificiellement élevés. Cela doit cesser. Nous demandons au ministre Vandenbroucke d'annuler immédiatement le contrat secret portant sur le Revlimid. À la place de ce contrat, le ministre devrait organiser un appel d'offres public comme nous le proposons avec le modèle Kiwi. Cela permettrait à notre système d'assurance maladie d'économiser plus de 74 millions d'euros. »