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Raoul Hedebouw (PTB) : « Une forte opposition de gauche sera nécessaire »

« Vivaldi n'a pas composé 100 concertos différents, mais 100 variations autour de la même mélodie. C'est ce qu'a déclaré le compositeur Stravinsky, et il a raison. Les partis traditionnels se mettent aujourd’hui ensemble pour tenter de surmonter la crise politique, mais ils semblent vouloir jouer toujours la même mélodie. Nous avons besoin d'un vrai changement, pas de discussions sur la division des soins de santé ni de déclarations inoffensives sur une fiscalité équitable sans oser instaurer une vraie taxe sur les millionnaires », déclare Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB.

Vendredi 4 septembre 2020

En 460 jours, le PTB n’a pas été entendu une seule fois par aucun des nombreux informateurs ou préformateurs. « Nous n’avons pas été entendus une seule fois, malgré nos 584 621 voix, malgré que nous soyons un grand vainqueur des élections et malgré le fait que nous soyons aujourd’hui le cinquième parti du pays. C’est un demi-million d’électeurs qui sont tout simplement ignorés. Les partis traditionnels n’ont pas entendu le signal envoyé par la population. De ce qu’on peut voir des négociations, ils semblent continuer aveuglément dans la même direction », dénonce Raoul Hedebouw. 

Pour le PTB, il faut prendre une autre voie. Le parti jugera un éventuel accord de gouvernement notamment sur trois axes principaux : est-ce qu’il y aura une taxe des millionnaires ? Est-ce qu’une vraie politique sociale sera mise en place ? Et est-ce qu’on ira vers plus d’unité ?

« La question cruciale est : qui va payer la crise ? Je n’ai rien entendu de concret là-dessus de la part des partisans de Vivaldi. Au contraire, les libéraux semblent revenir avec les recettes austéritaires du passé. Or, il n’y a pas de politique sociale possible sans taxe sur les millionnaires. Pour nous, il est hors de questions que ce soient les travailleurs, les héros du corona, qui payent la crise », poursuit Raoul Hedebouw.

Le PTB veut des mesures sociales urgentes. Une vraie politique sociale pour protéger les travailleurs en rehaussant les pensions et les salaires, en investissant dans les soins de santé, mais aussi avec le retour sur la pension à 67 ans ainsi que la possibilité de partir en prépension à 58 ans. Le porte-parole du PTB explique : « Pourquoi faire travailler les vieux plus longtemps, alors qu’il y a des dizaines de milliers de jeunes qui risquent de se retrouver au chômage avec la crise ? Vu les prévisions désastreuses en termes d’emploi, ce débat est tout à fait d’actualité. »

Nous avons besoin de plus d’unité et de moins de scission. Le PTB s'inquiète également des plans évoqués par certains de scinder encore plus les soins de santé ou des parties de la sécurité sociale. « La crise du Covid-19 a montré l’importance d’une sécurité sociale fédérale forte ainsi que d’avoir un seul poste de commande pour les soins de santé, et pas neuf ministres de la Santé qui se marchent sur les pieds. Qu’il s’agisse de la Santé, de la Mobilité ou du Climat, nous avons besoin d’aller vers une refédéralisation des compétences, pas vers plus de division et de concurrence », ajoute Raoul Hedebouw.

« Avec ses 12 sièges et sa combativité, le PTB sera le principal parti d'opposition, dans le Parlement et dans la rue, à ce gouvernement des partis traditionnels, s’il devait se confirmer », conclut le porte-parole du PTB.