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Réception de Nouvel An du PTB : « Nous prenons parti pour une ville à la mesure des gens »

Dans la salle pleine à craquer de la Zuiderpershuis à Anvers, le PTB a donné ce vendredi 19 janvier sa réception de Nouvel An.

Vendredi 19 janvier 2018

Peter Mertens, le président du parti, a commencé par une minute de silence pour les deux victimes mortelles de la terrible explosion au Paardenmarkt, un Belge et un jeune Afghan réfugié. Une minute suivie d’un émouvant applaudissement pour tous les sauveteurs qui sont immédiatement arrivés sur les lieux et ont donné le meilleur d’eux-mêmes.

« Nous prenons parti pour une ville à la mesure des gens »

Peter Mertens s’est longuement étendu sur la situation politique à Anvers. Il a dénoncé « la culture de collusion qui règne entre barons de l’immobilier, holdings financiers, spéculateurs et les faiseurs de rois de la politique. Une culture qui brade l’espace urbain et les services publics et ne supporte pas la lumière du soleil. » Il s’est prononcé « en faveur d’un “bureau de transparence et de bonne gouvernance”, tel qu’il a été créé à Barcelone. Une agence qui contrôle la gestion des fonds publics de la ville, une agence qui s’attaque résolument à la corruption et exclut les conflits d’intérêts. »

Peter Mertens : « Nous prenons parti pour une ville qui ne considère pas comme accessoire la question “logements abordables”, mais qui en fait un point central. Pour une ville où la pauvreté n’a plus sa place, où tout le monde compte, sans racisme et discrimination. Nous optons pour une ville neutre en carbone, qui débloque la circulation routière. Bref, nous prenons parti pour une ville à la mesure des gens, qui n’est pas à vendre au plus offrant, mais qui s’organise et s’engage en fonction des besoins de ses habitants. »

Il a abordé aussi les ambitions nationales du PTB. « En 2018, nous voulons percer dans tous les chefs-lieux de province et dans les villes grandes et moyennes du pays ; nous voulons lancer un courant de gauche authentique et le faire grandir pour 2019. Social, authentique et actif, partout et toujours. »

« Le gouvernement Michel a peur que la question des pensions domine les élections. »

Peter Mertens a appelé à poursuivre en 2018 la lutte contre la réforme des pensions du gouvernement Michel. Lorsque les syndicats ont révélé les plans du gouvernement d’instaurer une pension à points, le Premier ministre Charles Michel a rétorqué qu’ils « semaient la peur en répandant des mensonges ».

Peter Mertens : « Il aurait voulu délivrer aux syndicats un Fake News Award. Pour ensuite faire vite passer la pension à points au parlement encore avant Noël. Ça n’a pas marché. Près de 40 000 personnes ont manifesté à Bruxelles. Et maintenant, c’est le gouvernement lui-même qui a peur. Peur de la colère des gens. Peur de ses propres mensonges. Peur que la question des pensions domine les élections. […] Nous ne pouvons pas nous endormir. Nous allons maintenir la résistance sociale à l’ordre du jour. Jusqu’au jour des élections s’il le faut. Parce que nos pensions ne sont pas une tombola. Nos pensions sont un droit, acquis collectivement par le mouvement ouvrier de ce pays. »

« En 2018, nous fêtons le deux centième anniversaire de Marx »

« Nous sommes de gauche à notre manière, avec un marxisme de notre temps, a encore déclaré Peter Mertens. Les libéraux, qu’ils soient jaunes ou bleus, croient toujours aujourd’hui dans la théorie totalement dépassée d’Adam Smith. D’après lui, le mieux était de confier la société aux capitalistes et “la main invisible” du marché libre allait tout régler. Aujourd’hui, nous voyons le résultat : huit familles possèdent plus que 3,5 milliards de pauvres de la planète. Et la planète elle-même se fracture, parce que le capitalisme est en guerre contre elle, comme Naomi Klein l’a très justement exprimé. »

Karl Marx a clairement démonté ces élucubrations libérales. « Il doit y avoir quelque chose de pourri au cœur même d’un système social qui augmente sa richesse sans diminuer sa misère », a-t-il écrit. En 2018, nous fêtons le deux centième anniversaire de Marx.