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Protéger les soignants des maisons de repos qui dénoncent des maltraitances ? La majorité wallonne choisit la passivité

Ce mardi 3 mai en commission santé du Parlement wallon, le PTB demandait au gouvernement wallon PS-MR-Ecolo de plaider pour que leurs homologues fédéraux fassent appliquer le plus rapidement possible une directive européenne de protection des lanceurs d’alerte et ce afin de pouvoir aussi protéger les soignants et les résidents des maisons de repos qui souhaitent signaler des faits de maltraitances. Cette proposition du parti de gauche fait suite au scandale Orpea qui a secoué la France et la Belgique. 

Mardi 3 mai 2022

« Cette directive européenne permet de protéger toute personne qui souhaite dénoncer des faits mettant à mal le bon fonctionnement de la société. C’est une directive très large et qui inclut les soignants des maisons de repos mais aussi les résidents et les familles. On sait qu’il y a eu des menaces de la part de Korian envers ses travailleurs suite au scandale Orpea. Des réunions ont eu lieu pour menacer le personnel de représailles s'ils allaient s’adresser à la presse par exemple », explique le chef de groupe Germain Mugemangango.

Du côté du Parlement fédéral, Nabil Boukili, député fédéral PTB, rappelle qu’une proposition de loi du PTB pour aller au delà de la directive de protection des lanceurs d’alerte est sur la table depuis près d’un an et que lorsqu’ils ont présenté le projet en juin, la Vivaldi a rétorqué que ce projet de loi ne servirait à rien étant donné qu’ils comptaient implémenter la directive européenne dans les temps : « Le gouvernement a largement dépassé la date butoire de la directive européenne puisqu’ils devaient la transposer avant la mi-décembre 2021…» Cela a des conséquences très concrètes puisque les partis de la Vivaldi ont mis en place une procédure de révocation contre la lanceuse d’alerte qui dénonçait les conflits d’intérêts au sein de l’Autorité de protection des données (APD). « Les partis du gouvernement Vivaldi, qui sont aussi représentés au sein de l’exécutif wallon, s’en prennent aux lanceurs d’alerte alors qu’ils devraient justement garantir leur protection », continue le député fédéral.

« Quand le PTB demande à la majorité wallonne de protéger les travailleurs des maisons de repos des représailles, ils refusent et estiment que c’est au fédéral d’agir… Mais les maisons de repos sont de la compétence des Régions », explique Germain Mugemangango. 

« Le PTB a demandé à la majorité wallonne d’intervenir auprès du fédéral pour la création de ce statut de lanceur d’alerte visant à protéger les travailleurs des maisons de repos pour deux raisons, ajoute le député wallon. D’une part, car nous voyons bien que le gouvernement fédéral bloque sur le sujet et qu’il faut absolument que toute la pression nécessaire soit mise pour avancer. Mais aussi parce même si cette transposition est de compétence fédérale, la qualité des soins pour les résidents de maisons de repos regarde directement les compétences régionales. Le refus de la part de la majorité wallonne est d’autant plus incompréhensible qu’Unia est venu témoigner au sein d’une commission du Parlement wallon pour expliquer à quel point ce statut de lanceur d’alerte était nécessaire. »

« Mais nous n’avons pas l’intention de lâcher l’affaire, le PTB poursuivra ses efforts pour mettre la pression sur les différents niveaux de pouvoir afin que des mécanismes efficaces soient mis en place pour que l’on puisse faire toute la transparence sur certains traitements inacceptables dont les résidents de certaines maisons de repos sont les victimes », conclut Germain Mugemangango.