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Enfants et aînés

Nous défendons une société solidaire qui prend soin de ses citoyens, du plus jeune âge jusqu’à leurs vieux jours. À l’heure actuelle, les entreprises privées transforment ces besoins élémentaires en business lucratif, où les soins ne deviennent accessibles qu’à ceux qui en ont les moyens. Trouver une crèche pour son enfant est un parcours du combattant, et vieillir, une source d’inquiétude. Tandis que le personnel fait face à une surcharge de travail insupportable. En rupture avec la politique actuelle, nous voulons effectuer les réinvestissements publics nécessaires pour répondre aux besoins et offrir enfin des conditions de travail dignes pour les travailleuses et travailleurs du non-marchand.

Actuellement, les personnes âgées à domicile souffrent trop souvent d’un important sentiment d’isolement. Parfois, les voisins peuvent aider un peu avec une limite à ce qu’ils peuvent faire. Les services d’aide à domicile sont sous-financés et ne peuvent pas assurer leurs missions de manière optimale étant donné l’importante pénurie que nos pouvoirs publics ne sont pas capables de résoudre. Pire encore, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’a rien trouvé de mieux que de faire passer les études d’infirmière de trois à quatre ans. Résultat : 25 % d’élèves en moins et des bancs d’école qui ne se remplissent plus. Entre les salaires trop bas, les formations plus longues, les conditions de travail insupportables et la mauvaise image du secteur des soins aux personnes âgées, le métier ne crée plus de vocations.

Les personnes âgées doivent pouvoir participer pleinement aux activités de la collectivité le plus longtemps possible, jouir des mêmes droits que les autres citoyens et vivre leur vieillesse dans la dignité. Nous voulons mettre en place une politique qui leur assure autonomie, sécurité, participation à part entière dans la société et qui leur permette de s’épanouir pleinement.

La grande majorité de nos aînés préfèrent rester le plus longtemps possible chez eux, dans leur maison et dans leur quartier. Nous développerons les services publics indispensables au maintien à domicile des personnes qui le souhaitent, tels que les soins infirmiers, l’aide aux travaux ménagers, la livraison de repas sains. Nous organiserons l’adaptation gratuite de leur logement pour que les seniors puissent continuer à y vivre, comme cela se fait au Danemark. Pour permettre aux aînés qui le souhaitent d’avoir un rôle clé dans la vie de leur quartier, nous mettrons en place des projets pilotes intergénérationnels avec les crèches, les écoles, les accueils temps libre, les maisons de quartier et les maisons de repos. En effet, le partage et les relations entres les plus jeunes et les plus âgés sont bénéfiques pour chacun : d’un côté, l’enfant dans son non-jugement et son ouverture et, de l’autre, l’aîné, avec son savoir, peut prendre le temps face pour échanger dans la tendresse et l’ouverture.

Nous voulons promouvoir l’habitat « Kangourou » dont le développement est rapide et avantageux financièrement. Comment ça marche ? Il s’agit de scinder une maison unifamiliale en deux logements autonomes, mais pas séparés pour autant : le rez-de-chaussée est occupé par la ou les personnes en perte d’autonomie, alors que les étages le sont par un jeune ménage ou un étudiant. La solidarité, le partage et l’entraide entre les générations sont ici de mise. Les modalités d’occupation sont à convenir entre les parties, avec l’encadrement d’un service tiers. Cette alternative lancée en Australie est aujourd’hui développée aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves et donne de bons résultats. Son principe simple permet en prime d’offrir à des ménages ou à des étudiants un accès au logement en dessous des loyers du marché locatif.

Nous favoriserons la construction de résidences-services sociales. Ces résidences pensées pour permettre à l’habitant de préserver son autonomie et son intimité offrent un cadre confortable et les services nécessaires. Elles seront « reconvertibles », c’est-à-dire construites pour devenir des logements publics une fois le pic de vieillissement passé.

Nous voulons également mettre en place l’automatisation des droits. Le service public vérifiera de sa propre initiative si les conditions requises pour octroyer un droit sont remplies, sans que l’ayant droit potentiel ne doive introduire de demande. Dans certains cas, le service pourra clôturer entièrement l’examen du dossier et octroyer à la personne, sans formalité complémentaire, le droit auquel elle peut prétendre. Si une personne est un ayant droit potentiel, elle en sera informée d’office. L’autorité lui demandera de communiquer certaines informations afin de pouvoir procéder à l’examen de son dossier. Nous voulons aussi simplifier les procédures, pour éviter que la personne doive fournir à plusieurs reprises des renseignements déjà transmis.

En matière de prévention, nous imposerons aux communes de mettre en place des visites à domicile pour les personnes âgées de plus de 75 ans, à raison de deux visites par an, pour repérer la perte d’autonomie le plus précocement possible, comme cela se fait au Danemark. Nous pourrons aussi nous appuyer sur des référents de quartier, en lien avec le niveau communal, pour combattre l’isolement de personnes en perte d’autonomie.

La crise du coronavirus a été d’une violence inouïe dans nos maisons de repos et de soins qui se sont senties abandonnées. 6 000 résidents sont malheureusement décédés durant cette crise. Les groupes de base du PTB sont allés régulièrement durant la crise sur le terrain pour soutenir les travailleurs des maisons de repos avec des pâtisseries, des chocolats, une écoute et même des masques en tissu, lorsqu’au tout début les masques manquaient.

Le vieillissement de la population belge va s’intensifier jusqu’en 2060. Plus de 2 millions de Belges auront alors plus de 67 ans et le nombre d’octogénaires va doubler. Aujourd’hui déjà, les besoins augmentent. Une situation prévisible depuis 70 ans, qui n’a pourtant pas été planifiée. Pire, plusieurs multinationales ont vu dans le manque d’infrastructures publiques pour répondre à ces besoins une opportunité de faire du profit. Elles appellent cela la « silver economy », le « business argenté », en référence à la couleur des cheveux des personnes âgées. Pour ces multinationales, on ne parle pas d’« aîné », mais d’une « part de marché ». 

Le scandale Orpea n’aura laissé personne indifférent. Orpea, c’est l’un des géants français du marché de l’or gris, avec 60 maisons de repos en Belgique. Le livre de Victor Castanet, « Les fossoyeurs », décrit avec précision un système bien organisé qui fait du profit sur le dos des personnes âgées et sur les travailleurs en rognant sur les conditions de bien-être voire sur des besoins primordiaux comme l’alimentation ou l’hygiène. Orpea a été mis en cause en France, mais aussi en Belgique pour des faits de maltraitance et de négligence dans ses maisons de repos. Le gouvernement wallon a assuré que des contrôles ont eu lieu de façon inopinée. Mais il aura fallu attendre plus d’un an après la sortie du livre sur Orpea pour obtenir un rapport succinct de ces inspections. Et ce, malgré les nombreuses demandes du député Germain Mugemangango auprès de la ministre wallonne de l’action sociale Christie Morreale (PS). Ce n’est que grâce à la pression exercée par le PTB sur le terrain et au Parlement, mais aussi à la pression des citoyens que le rapport a pu voir le jour. Nous voulons une transparence complète sur la façon dont nos aînés sont traités dans les maisons de repos en Wallonie, par la production de rapports réguliers et publics.

Nous voulons investir afin de répondre aux besoins des personnes âgées. D’autre part, nous souhaitons réglementer le marché en plafonnant les coûts d’une maison de repos. Nous mènerons des contrôles inopinés ou programmés de manière à vérifier la qualité de la prise en charge. Nous nous assurerons également que les conditions de travail des travailleurs du secteur sont convenables. Les soins aux aînés ne doivent pas être laissés aux mains du marché : nous limiterons progressivement le pourcentage de maisons de repos commerciales au profit d’institutions publiques et associatives, en favorisant la mise en place du modèle TUBBE, modèle suédois basé sur la bientraitance, la participation et le respect de l’autonomie des résidents.

Nos aînés ont pour la plupart travaillé toute leur vie. Pourtant, qu’il s’agisse d’un maintien à domicile ou d’un placement en maison de repos, le montant de la pension ne suffit généralement pas à couvrir tous les frais. En effet, environ 75 % des aînés ne disposent pas d’un revenu suffisant pour assumer le coût mensuel en maison de repos, qui a par ailleurs augmenté de 20 % en six ans. La différence retombe donc sur les proches, en général les enfants de la personne en perte d’autonomie. Nous voulons plafonner les tarifs des maisons de repos pour qu’ils ne dépassent pas le montant de la pension.

Nous voulons interdire la possibilité d’augmenter le prix d’une maison de repos si celle-ci ou la société dont elle dépend à distribué des dividendes. Actuellement, les partis traditionnels au pouvoir se sont contentés de laisser faire le marché sans aucun contrôle sur les augmentations de prix. Résultat : la pension moyenne est de 1 400 € par mois contre 2 300 euros par mois pour une chambre en maison de repos. C’est impayable et le gouvernement wallon ne s’en inquiète pas. Les pouvoirs publics devront prendre leurs responsabilités pour répondre aux besoins de nos aînés et ne pas les abandonner aux mains du marché. Sinon, seuls les plus aisés continueront à disposer d’un cadre de vie et de soins corrects.

D’ici 2025, nous construirons annuellement 15 établissements d’hébergement de 80 lits dans le secteur public et associatif afin de répondre à l’augmentation des besoins en matière de maisons de repos et de maisons de repos et de soins.

L’actuel gouvernement wallon promet de créer près de 12 000 nouvelles places d’ici 2030. Mais l’IWEPS, Institut wallon en charge des statistiques, dans ses chiffres démontre que le nombre de places en maisons de repos et maisons de repos et de soins n’a pas augmenté, il a même diminué en Wallonie depuis 2019 : pour 1000 habitants de plus de 60 ans, il y avait en Wallonie 54 places pour 1000 habitants en 2019 et 52 pour 1000 habitants en 2022. L’ouverture des subsides au secteur commercial n’a donc pas résolu la pénurie de places. Les multinationales comme Orpea ont eu accès aux financements, au même titre que les autres, permettant leur expansion au détriment des secteurs public et associatif.

Nous voulons investir dans le personnel nécessaire pour garantir des soins et services de qualité, mais aussi pour que les travailleurs puissent réaliser leurs tâches dans un bon état d’esprit et avec un minimum de problèmes physiques et de maladies impliquant des jours d’absence.

Beaucoup de travailleurs du secteur ont par ailleurs alerté de la dégradation de leurs conditions de travail et, par conséquent, de la qualité des soins qu’ils assurent : toilettes et repas chronométrés, personnes incontinentes dont on ne change le lange qu’une fois par jour (dans le « meilleur » des cas), alimentation de moins bonne qualité… Nous augmenterons les moyens du service d’inspection de l’AVIQ et organiserons des inspections (parfois inopinées parfois programmées) dans les maisons de repos privées et publiques pour déceler les situations à problème ou de maltraitance. Il s’agira également de garantir le respect du personnel et un accès pour ces travailleurs aux moyens nécessaires pour réaliser correctement leur travail. Nous encouragerons les directions à mener une inspection de leur propre résidence pour pouvoir mener une réflexion commune sur les améliorations et bonnes pratiques à mener. En cas de plainte, les inspections resteront inopinées. Par ailleurs, nous mènerons une réflexion avec l’AVIQ sur les moyens de rendre leur travail de contrôle plus efficace, plus systématisé et plus aisé.

Nous augmenterons le nombre minimal d’infirmières et infirmiers tout en revalorisant le métier. 0,5 équivalent temps plein (ETP) supplémentaire pour 30 résidents autonomes. Et jusqu’à 5 ETP supplémentaires pour 30 résidents totalement dépendants. Nous voulons augmenter le nombre d’aides-soignants pour atteindre 2 équivalents temps plein pour 30 résidents autonomes jusqu’à 8 équivalents temps plein pour 30 résidents totalement dépendants. Nous organiserons des campagnes d’information pour revaloriser le secteur des maisons de repos et maisons de repos et de soins au sein des écoles d’infirmières. Nous demandons au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de remettre les études d’infirmière à 3 ans. Nous accorderons une certaine flexibilité pour atteindre les objectifs aux maisons de repos au regard de la pénurie de soignants jusqu’à ce que cette pénurie se résorbe.

Nous soutiendrons les équipes palliatives multidisciplinaires, aussi bien dans leur démarche d’information que dans l’accompagnement en fin de vie. La demande d’euthanasie, comme l’acte lui-même, doit pouvoir se dire et se poser sans jugement, avec l’encadrement nécessaire. Même chose pour l’accompagnement palliatif. Chaque personne doit avoir la liberté de choisir la manière dont elle souhaite terminer sa vie.

Les besoins en santé mentale sont gigantesques suite à l’horreur que les résidences ont vécue pendant la crise Covid. L’actuel gouvernement wallon a mis en place un projet pilote d’équipes de soutien psychologique dans les maisons de repos, les SPAD MRS. Ces équipes ont été pérennisées, mais manquent de moyens pour fonctionner correctement. Nous financerons donc l’engagement de deux ETP psychologue et assistant social dans chaque équipe.

Combiner travail, formation professionnelle ou recherche d’emploi avec l’éducation des enfants et la recherche d’une place d’accueil ou d’un baby-sitting est souvent difficile. Les employeurs exigent de plus en plus de flexibilité avec des horaires toujours plus variables et les parents n’ont bien souvent qu’à se débrouiller. Or sans crèche, pas d’emploi et la vie sociale devient très compliquée à maintenir. Sans parler des conséquences pour les enfants eux-mêmes, privés d’un lieu de socialisation et d’apprentissage important. Le problème, c’est que le manque d’investissements publics dans le secteur de l’enfance engendre non seulement une pénurie de places, mais accentue le risque de marchandisation du secteur. En France, de grands groupes commerciaux ont ainsi investi dans l’ouverture de crèches. Comme c’est le profit qui motive principalement ces groupes, des économies sont faites dans leurs structures d’accueil au détriment du bien-être des enfants et du personnel. À tel point que la France tente aujourd’hui de faire marche arrière dans la marchandisation de ce secteur.

Par ailleurs, la crise énergétique a durement touché le secteur de l’enfance. Les aides fournies par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’ont pas du tout été à la hauteur de la hausse des prix de l’énergie. De nombreuses crèches et personnes accueillantes ont dû cesser leurs activités, ce qui a amplifié la pénurie de places. Selon le baromètre de la Ligue des familles, 4 parents sur 10 ne trouvent pas de place d’accueil au moment où ils en ont besoin. Beaucoup de parents, surtout des mamans, sont contraints de réduire leur temps de travail, voire de quitter leur emploi pour s’occuper de leurs enfants.

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (PS-MR-Ecolo) a prévu dans son plan Cigogne de créer 5 243 places subventionnées entre 2021 et 2026. Un premier pas, mais insuffisant pour répondre aux réels besoins. Entre décembre 2019 et mars 2023, le bilan en termes de création de places était de… - 770. Durant cette période, plus de places ont donc été perdues que créées. La hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires a mis de nombreux milieux d’accueil en difficulté. Et les partis en majorité en Fédération Wallonie-Bruxelles n’ont ni soutenu notre demande de bloquer les prix ni débloqué des moyens suffisants pour aider les milieux d’accueil.

Nous voulons développer un plan pour aboutir d’ici 2030 à un taux de couverture de 50 % (le rapport entre nombre de places en crèches agréées ou subventionnées par l’ONE et le nombre d’enfants de 0 à 2,5 ans). Tous les parents n’ayant pas les mêmes besoins en termes d’accueil, nous soutenons une offre diversifiée. À terme, nous voulons que chaque parent qui a besoin d’une place en crèche puisse trouver une réponse à l’ONE, dans une crèche subventionnée, avec une participation financière limitée. Seuls les parents les plus précaires ont pu obtenir une réduction de leur participation financière lors de la législature 2019-2024. Les frais des autres parents ont, eux, augmenté. Il faut améliorer l’accessibilité financière des crèches de l’ONE pour toutes les familles.

Pendant la législature 2019-2024, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a laissé plus de 1 500 places dans les cartons, faute de financement. L’appel à projets lancé dans le cadre du plan Cigogne a récolté plus de candidatures que ce qui était prévu par le gouvernement en termes budgétaires. Résultat  : alors que la pénurie de places reste criante dans de nombreuses communes, des personnes tout à fait compétentes et motivées à créer de nouvelles crèches devront renoncer à leur projet par manque de soutien des pouvoirs publics.

Nous voulons par ailleurs sortir de la logique d’appels à projets. Aujourd’hui, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles se contente d’en lancer. À charge de collectivités locales ou d’ASBL de créer les projets. Conséquence : sans volonté locale de créer une crèche, celle-ci ne voit pas le jour. Ce genre de pratiques avantage les localités plus « dynamiques », même si ce n’est pas là que les besoins sont les plus criants. Résultat : alors qu’une commune comme Lasne dispose d’un taux de couverture de 84,4 %, une commune plus populaire comme Seraing atteint, elle, un taux de 16,5 %. Loin d’être une variable « naturelle », il s’agit du résultat des politiques menées aux échelons locaux et communautaires depuis des années. Nous voulons au contraire partir d’un plan identifiant précisément les besoins en termes de places de crèche. Ce plan ne fonctionnera pas par appel à projets, mais créera les places là où elles sont nécessaires.

Comme cela se fait en Flandre, nous centraliserons les demandes de places en crèche. Les parents ne s’inscriront qu’une seule fois, selon une procédure standardisée. Une fois comblée, cette demande, relayée par la Ligue des familles, permettra de lutter contre l’arbitraire, de mieux coller aux besoins des parents, de favoriser la mixité sociale.

Enfin, nous traiterons tous les parents à égalité : les parents qui cherchent un emploi devront aussi avoir accès à une place en crèche pour leurs enfants. Ce droit leur est trop souvent refusé aujourd’hui, en laissant la priorité à des parents qui travaillent. Or sans place en crèche, il est beaucoup plus difficile de trouver un emploi.

Enfin, nous améliorerons les conditions de travail des puéricultrices pour lutter contre la pénurie de personnel dans le secteur de l’enfance. Elles se sont mobilisées à de nombreuses reprises en 2023 pour dénoncer le manque de personnel et de moyens qu’elles subissent de plein fouet. Malgré le fait qu’elles exercent un métier essentiel, elles font partie des travailleuses les plus mal payées en Belgique, à l’heure actuelle. Nous augmenterons leur salaire. Pour 2024, la ministre Bénédicte Linard (Ecolo) n’a prévu que 6 millions d’euros pour harmoniser les barèmes à la hausse, alors qu’il en faut au moins 41. Nous reconnaîtrons la pénibilité de leur métier et leur permettrons d’aménager leur fin de carrière. Nous augmenterons également les normes d’encadrement à 1,5 ETP (équivalent temps plein) pour 7 enfants, de manière à réduire la surcharge de travail et à offrir un accueil de plus grande qualité. Pendant toute la législature 2019-2024, la ministre Linard n’a débloqué aucun budget pour concrétiser cette mesure essentielle du contrat de gestion de l’ONE. Nous finaliserons enfin la mise sous statut des accueillantes.

Les députés PTB Amandine Pavet et Jori Dupont ont relayé à plusieurs reprises les revendications du secteur de l’enfance au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En juillet 2023, nous avons déposé un texte demandant la mise en place d’un plan d’action pour améliorer les conditions de travail et l’attractivité des métiers de ce secteur, l’augmentation de la norme d’encadrement pour tous les milieux d’accueil à 1,5 équivalent temps plein pour 7 enfants, un budget supplémentaire pour augmenter les salaires du personnel des milieux d’accueil et l’augmentation des ambitions actuelles en termes de création de places. Le PS, Ecolo et le MR se sont opposés à ce texte. 

En Belgique, plus de 20 % des enfants font face à la pauvreté et à l'exclusion sociale, ce qui les prive de leurs droits fondamentaux. Les répercussions sur leur développement sont dévastatrices . 

Afin de prévenir et combattre l’exclusion sociale des enfants, la Commission européenne a adopté en 2021 la garantie européenne pour l’enfance. Les États membres de l’Union européenne, dont la Belgique, se sont engagés à la mettre en œuvre. Elle vise à garantir l’accès effectif des enfants à un ensemble de services essentiels : des structures gratuites d’éducation et d’accueil des jeunes enfants, une scolarisation gratuite, des soins de santé gratuits, une alimentation saine et un logement décent. 

Pour atteindre ces objectifs, les différents pays membres de l’Union européenne ont produit des plans nationaux. La Belgique a élaboré son propre plan, mais il est loin d’être à la hauteur des enjeux prévus dans la garantie. Les organisations de défense des droits de l’enfant ont ainsi rappelé que « par manque de consultations et de perspectives à long terme, le Plan d’action relatif à la garantie pour l’enfance en Belgique, adopté en 2022, n’est pas assez ambitieux face aux défis urgents à relever pour les enfants et les familles touchés par la pauvreté ». 

Nous nous engageons à revoir et accélérer le plan national adopté par la Belgique, en refusant les divisions liées à la complexité du partage de compétences dans notre pays afin de mener une politique cohérente et nationale à la hauteur des enjeux en matière de santé, d’alimentation, de logement et d’accueil des enfants.

« Le coût de l’éducation constitue encore actuellement un problème pour de nombreuses familles. À terme, l’école doit devenir gratuite. » Cette phrase se trouve dans l’accord de gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) qui s’engageait à « poursuivre et renforcer les mesures adoptées en matière de gratuité scolaire et fixer un échéancier progressif de mise en œuvre de la gratuité ». Mais on est loin du compte. Il est pourtant plus que jamais nécessaire de rendre l’école réellement gratuite. La gratuité doit comprendre le matériel de cours, les différentes activités, les garderies avant et après les heures de classe ainsi que pendant le temps de midi. Nous commencerons par rendre l’enseignement maternel entièrement gratuit avant d’étendre cette gratuité aux autres niveaux d’enseignement (primaire puis secondaire).

En 2014, le Parti socialiste promettait des repas chauds gratuits pour tous les enfants. Neuf ans plus tard, à peine 6 % des élèves y ont accès. Par ailleurs, des études montrent qu'une famille sur cinq renonce au repas chaud à l’école à cause de son prix. Des enfants arrivent à l’école le ventre vide. Dans d’autres pays, comme la France ou les pays baltes, les repas scolaires sont carrément gratuits. C’est ce que nous voulons, à terme, en faisant contribuer les géants de l’agroalimentaire comme Sodexo, Ferrero ou Cargill. 

Depuis 50 ans, 25 000 patients ont pu aller consulter un médecin dans les 11 maisons médicales de Médecine pour le Peuple, sans argent en poche. Ces maisons médicales ont été créées à l'initiative de médecins du PTB avec une vision claire : les patients doivent recevoir des soins gratuits parce que la santé est un droit et non un but de profit pour les médecins. D'ici 2030, nous voulons offrir à au moins 2 millions de patients, la possibilité de s'inscrire dans ce modèle forfaitaire. Cela permettra d’améliorer très concrètement l’accès aux soins de santé de nombreux enfants.

Bien que l'accès à un logement décent soit ancré dans la Constitution, cela n'est pas une réalité pour beaucoup de personnes, y compris des enfants. C'est pourquoi nous construirons un nombre de logements publics nécessaires pour garantir l'accès au logement pour tous et toutes. Nous optons également pour le principe du « Logement d'abord » (Housing First), qui reconnaît le logement comme un droit fondamental inconditionnel. Le « Logement d'abord » inverse la logique : l'accès à un logement stable et de qualité est la première étape. Ensuite, l'accompagnement suit. En effet, disposer d'un logement est essentiel pour accéder à d'autres droits, tels que le droit à la santé, à la dignité et à une vie privée et familiale. En adoptant cette approche, la Finlande et la Norvège ont réussi à réduire efficacement le nombre de personnes sans abri.