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Bien-être animal

Là où prévaut la logique du profit, le bien-être des animaux passe à la trappe. Ce sont avant tout des êtres vivants, dotés de sensibilité. Nous les traitons avec respect et encourageons un élevage avec davantage d’espace et de possibilités pour qu’ils vivent conformément à leur milieu naturel. Nous mettons fin aux pratiques qui les font souffrir inutilement. Qu’il s’agisse d’animaux d’élevage, de laboratoire ou de compagnie.

L’élevage belge consiste en des millions d’animaux fournissant du lait, des œufs et de la viande. Annuellement, l’industrie de la viande commercialise 320 millions d’animaux et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Le nombre d’exploitations d’élevage, lui, diminue alors que le nombre d’animaux qu’elles détiennent ne cesse de croître. La plupart des éleveurs s’en occupent bien. Toutefois, la logique du profit débridé et la diminution progressive des marges bénéficiaires des éleveurs précipitent l’ensemble du secteur dans une course effrénée à la productivité. Ce qui n’est pas sans conséquences.

 

Les images télévisées des traitements cruels infligés aux animaux dans l’abattoir de Tielt en 2017 étaient abominables. L’entreprise en cause cherchait à maintenir le prix du marché des porcs d’abattage à 1 euro le kilo. Bien en dessous du prix des concurrents allemands et néerlandais et aussi bien sûr nettement en dessous du prix des grandes surfaces. De tels prix de dumping ne permettent évidemment pas d’assurer aux porcs une alimentation saine, des porcheries confortables, une bonne vie, un transport dans de bonnes conditions et une mise à mort relativement indolore.

 

La logique du profit compromet le bien-être des animaux sur toute la ligne : production d’œufs en batterie, cages surpeuplées, transport d’animaux dans des conditions intolérables… La législation sur le bien-être des animaux est insuffisante ou foulée aux pieds. Néanmoins le scandale de Tielt et les campagnes des organisations de défense des animaux ont mis le bien-être animal à l’agenda politique. Dans la foulée du scandale de l'abattoir de Tielt, un audit externe de tous les abattoirs de Flandre a été réalisé. Nous devons le faire dans les autres régions également. Les propositions qui ressortent des audits doivent être rendues obligatoires. Par exemple, il est important de séparer les animaux vivants et morts, car l’animal ne doit sentir qu'au tout dernier moment qu'il va mourir. Il ne faut pas non plus qu’il entende des cris. 

 

Les solutions structurelles nécessaires vont inévitablement à l’encontre de la logique du profit. Pour garantir le bien-être animal, nous veillerons à ce que les animaux d’élevage aient accès à la lumière du soleil, en plein air, ainsi que la possibilité pour chaque espèce d’avoir son comportement spécifique. En optant pour des abattoirs plus petits, à l’échelle locale, nous pouvons écourter les distances sur lesquelles les animaux sont transportés de même que les chaînes d’approvisionnement.

 

L’élevage de poules pondeuses dans des cages sera interdit à partir de 2028 en Wallonie. La Région wallonne a aussi fixé des normes légales pour l’élevage de dindes destinées à la consommation de viande. Nous introduirons ces mesures également en Flandre.

 

Les enquêtes montrent qu’une formation ciblée des transporteurs, du personnel des abattoirs et des autres personnes en contact avec les animaux contribue à des améliorations notables. C’est pourquoi nous voulons nous orienter vers une formation structurelle en matière de bien-être animal, y compris dans les exploitations où aucune infraction n’a été constatée. Dans les abattoirs industriels, des responsables sont désignés pour surveiller de près le bien-être des animaux. Ces responsables du bien-être animal sont des employés permanents, ils doivent être bien formés et pouvoir travailler de manière totalement indépendante.

 

Nous renforcerons le Service bien-être animal et l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) afin de permettre aux deux services d’effectuer des contrôles inopinés du bien-être animal et de la sécurité alimentaire dans l’ensemble du secteur. Le bien-être des animaux, les conditions de travail et la santé publique devraient l’emporter face au profit des actionnaires.
 

En Belgique, plus de 500 000 animaux sont utilisés chaque année pour des expériences, des tests et des recherches scientifiques. Malheureusement, les animaux de laboratoire restent dans certains cas indispensables pour le développement de nouveaux médicaments et de thérapies. Dans le même temps, de plus en plus d’alternatives voient le jour. Nous voulons limiter strictement l’utilisation d’animaux de laboratoire.

 

À cette fin, nous créerons un centre de recherche sur les alternatives à l’expérimentation animale et mettrons au point un programme d’investissement cofinancé par des entreprises qui réalisent des tests sur des animaux. Ainsi, l’introduction de nouvelles méthodes et techniques qui rendent superflus les animaux de laboratoire sera favorisée, comme la culture de tissus, les organes sur puce, le microdosage humain ou les simulations informatiques. Nous soumettrons alors chaque demande d’utilisation d’animaux de laboratoire à une évaluation de la pertinence scientifique et du bénéfice social. À l’heure actuelle, les expériences dont les résultats ne s’avèrent pas concluants ne sont souvent pas publiées dans les revues scientifiques. D’où le risque, quand des animaux de laboratoire sont en jeu, que les mêmes tests soient inutilement répétés par des chercheurs qui ignorent tout des résultats de leurs collègues. Nous répertorierons donc en ligne tous les tests effectués sur des animaux, y compris ceux dont les résultats n’ont pas été probants.

 

Afin de réduire autant que possible les souffrances animales pendant et après les expériences en laboratoire, nous demanderons au Service bien-être animal renforcé d’effectuer des inspections approfondies et inopinées sur les lieux où les expérimentations animales sont réalisées. Nous interdirons la destruction des animaux de laboratoire « excédentaires » ou qui ont déjà été testés quand cette destruction n’est pas nécessaire pour le bien-être des animaux.

La question des animaux dépasse le champ des animaux d’élevage et de laboratoire. Le bien-être animal exige une attention constante à tous les échelons de la société. Car les animaux ne sont pas des objets. Nous souhaitons inscrire dans la Constitution belge le principe du bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles, dotés d’intérêts et d’une dignité propres. C’est déjà le cas aujourd’hui en Allemagne, au Luxembourg et en Suisse. La Wallonie et Bruxelles ont également inclus ce principe dans leur législation. Nous encourageons ainsi tous les gouvernements à contrôler systématiquement le bien-être des animaux.

 

Dans le même ordre d’idées, nous soutenons la campagne #EUforAnimals de plus de 40 organisations de défense des animaux, à laquelle ont déjà souscrit près de 200 eurodéputés et 250 000 citoyens européens, afin de nommer un commissaire européen chargé du bien-être animal. Notre député européen Marc Botenga a souscrit à cet appel et cosigné une question à la Commission européenne. 

 

Avoir un commissaire européen doté d’un portefeuille intitulé « Santé, Sécurité alimentaire et Bien-être animal » serait une décision politique importante pour rendre l'Union européenne plus responsable en la matière et renforcer la cohérence, l’efficacité et l’impact des politiques dans ce domaine. L’un des effets immédiats serait la création d’une direction spécialisée dans le bien-être animal au sein de la Direction générale de la Santé et de la Sécurité alimentaire de la Commission, pour reconnaître ainsi l’importance particulière de ce sujet.

 

Ce que nous apprenons, jeunes, nous sert durant toute notre vie. Pour renforcer la prise de conscience sur le bien-être des animaux, nous travaillons à des campagnes de sensibilisation dans les écoles. Au travers de visites à la ferme et aux fermes pour enfants, nous permettons aux enfants d’entrer en contact avec le rôle et le traitement des animaux de la ferme.

 

Dans le cadre de notre politique commerciale, nous allons évaluer les décisions en fonction de leur influence sur le bien-être animal dans le monde. Nous prendrons des mesures pour réduire l’impact du commerce sur l’habitat naturel des animaux à l’étranger, comme dans le cas de l’importation d’huile de palme.

Un bon point de départ pour les animaux de compagnie serait qu’ils soient élevés par un professionnel agréé qui possède toutes les connaissances requises. Un professionnel à même de correctement informer les propriétaires sur le traitement et les soins à apporter à leur nouvel animal de compagnie. Nous réservons donc l’élevage d’animaux de compagnie aux éleveurs qui peuvent produire un agrément attestant de leur compétence, comme c’est déjà le cas aujourd’hui pour les chiens et les chats. Nous introduirons donc une formation continue et obligatoire pour les gestionnaires des établissements pour animaux.

 

Dans les commerces d’animaux, la vente de chiens et chats reste interdite. Même chose en ce qui concerne la voie publique, les marchés et les foires.

 

Nous voulons interdire l’importation commerciale d’animaux de compagnie de l’étranger et édicter des règles et des normes strictes pour améliorer les conditions d’élevage, de détention et de commercialisation des établissements pour animaux. Rien qu’en Wallonie 7 000 chiots étaient importés chaque année, surtout d’Europe de l’Est où le bien-être n’est pas toujours bien réglementé et contrôlé. 

 

Afin de faire respecter les règles en vigueur, un contrôle important sur ces établissements et sur le commerce des animaux est à instaurer. Nous renforcerons donc les services d’inspection.

 

Il existe déjà actuellement des « listes positives » de mammifères pouvant être détenus en tant qu’animaux de compagnie. Nous recourrons à de telles listes pour d’autres catégories d’animaux. De cette façon, nous nous assurerons que seuls sont détenus des animaux dont des personnes privées sont en mesure de s’occuper. Et nous empêcherons également la vente d’espèces vulnérables et exotiques.

 

Enfin nous allons réduire la TVA sur les frais vétérinaires pour les animaux de compagnie à 6 %. Soigner son animal coûte cher et ne doit certainement pas être taxé comme un produit de luxe. Beaucoup de gens connaissent des difficultés financières et nous ne voulons pas que cela se répercute sur la santé de leurs animaux. Par ailleurs, la stérilisation des chats étant obligatoire, il est logique de n’y appliquer qu’un taux de TVA de 6 %. Sur un coût d’environ 100 euros par stérilisation, cela fait une différence.