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Sofie Merckx (PTB) : « Affligeant comme les droits des femmes restent l'objet d'un marchandage politique »

Triste spectacle dans l'hémicycle aujourd'hui : la commission Justice n'a pas pu se réunir car la majorité a quitté la salle et il n'y avait pas assez de députés présents. Par conséquent, le vote sur la proposition de loi du PTB visant à étendre la loi sur l'avortement n'a pas pu avoir lieu, et la révision promise risque de devenir impossible au cours de cette législature. « Nous continuons d'appeler à constituer une majorité alternative », a réagi Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB.

Mardi 2 avril 2024

Dans sa proposition de loi, le PTB demande que l'avortement soit autorisé jusqu'à au moins 18 semaines après la conception et que le délai d'attente obligatoire de six jours soit supprimé. Cela reflète l'avis dʼun rapport de 33 experts nommés par le gouvernement fédéral au début de cette année.

Le Parlement fédéral sera en vacances à partir du 8 mai, le temps presse donc pour voter les dernières nouvelles lois. Aujourd'hui se tenait normalement la dernière session de la commission Justice au cours de laquelle les projets de loi pouvaient être discutés avant la dissolution de la Chambre. 

C'était la deuxième fois en peu de temps que le PTB déposait cette proposition de loi. Le 20 février, le parti de gauche a proposé un vote sur l'assouplissement de la loi sur l'avortement, mais ce vote a été rejeté par tous les partis. Aujourd'hui, il n'y a même pas eu de discussion : il n'y avait pas assez de membres de la majorité présents à la commission.

Toutefois, un consensus semble se dessiner : suite à l'appel lancé par le centre d'avortement Luna fin janvier, PS, Ecolo et MR ont exprimé leur engagement à modifier la législation sur l'avortement avant la fin de la législature.

« Nous étions et sommes toujours prêts à tendre la main à ces autres partis pour faire voter l'extension de la loi sur l'avortement avant le 8 mai », a réagi Sofie Merckx, co-déposante de la proposition commune qui est en suspens depuis les négociations gouvernementales de 2020. 

« Personne ne se fait encore d'illusions sur la possibilité de trouver un compromis avec le CD&V sur cette question. Le rapport d'expertise s'est prononcé à l'unanimité en faveur de l'extension de la loi. La seule façon de sortir de l'impasse et de garantir le droit des femmes à l'autodétermination est de constituer une majorité alternative. Notre proposition répond à cet objectif. » 

Sofie Merckx ne baisse pas les bras : « Il nous reste quelques semaines pour parvenir aux changements que les experts, les centres d'avortement et le mouvement des femmes réclament depuis des années. Une solution est nécessaire pour les centaines de femmes qui doivent se rendre aux Pays-Bas chaque année pour avorter au prix fort. Il est grand temps que les droits des femmes cessent d’être l'objet d'un marchandage politique. »