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Repas scolaires gratuits : d'autres pays le font, le PTB demande de s'en inspirer chez nous

Plusieurs expériences de gratuité des repas scolaires existent dans d’autres pays occidentaux. Écosse, État du Massachusetts, Pays de Galles, Portugal, Finlande, Suède ou encore Angleterre, le PTB a mené son enquête : « Avec l’inflation, les prix des repas scolaires deviennent de plus en plus impayables pour un nombre croissant de familles de travailleurs. Le PTB demande la gratuité des repas scolaires pour tous les élèves de l’enseignement fondamental. Pourquoi ce qui est possible ailleurs ne le serait pas chez nous ? », explique Alice Bernard, cheffe de groupe PTB au parlement de la Communauté française.

Lundi 28 août 2023

Enfants à la cantine de l'école.

En Écosse, pays avec une population et un PIB par habitant proches de ceux de la Communauté française, l’intégralité des enfants des cinq premières années de primaire se voient offrir des repas chauds totalement gratuits. 

Grâce à une taxe de 4% sur les revenus annuels dépassant le million de dollars, rapportant un milliard au total en 2023, l’État du Massachusetts vient de rendre tous les repas et déjeuners gratuits à l’école.

Une étude réalisée en 2022 en Angleterre montre que rendre les repas scolaires gratuits pour tous les élèves est un très bon investissement pour l'État. Pour chaque livre sterling investi, le pays verrait un retour sur investissement de 1,71 livres sterling.

« Le gouvernement PS-MR-Ecolo a bien pris comme mesure de financer les repas gratuits pour 32 000 enfants. Cela représente 6% des 500 000 élèves des niveaux maternel et primaire en Communauté française. Le nouveau Délégué général aux droits de l’Enfant ainsi que de nombreuses écoles estiment toutefois ce dispositif insuffisant face à la crise », pointe la députée de gauche. « En 2014, le PS promettait les repas gratuits pour tous les enfants. Neuf ans et de multiples appels à projets plus tard, c’est encore loin d’être une réalité pour toutes les familles. »

La rentrée scolaire rime avec tout un tas de dépenses pour les familles : fournitures scolaires, ordinateur, voyage scolaire, inscription au club de sport ou à un autre hobby, etc. L’inflation atteint aujourd'hui les 14%. La rentrée scolaire pour un enfant du primaire s’élève à presque 300 euros, si on reprend les chiffres de la Ligue des Familles. La rentrée rime aussi avec l’inscription, ou non, aux repas scolaires. « Les travailleurs ont été très impactés par les différentes crises et l’inflation généralisée. Pour une famille de deux enfants qui mangent aux repas chauds, on est rapidement sur un budget de 1000€ par an. Même pour des familles où les deux parents travaillent, rajoutez à ça tous les autres frais liés à l’école et on se demande vite si on va pouvoir laisser les enfants aux repas chauds. L’année dernière déjà, une famille sur cinq y renonçait à cause de leur coût. Avec la hausse des prix, dont profitent essentiellement des multinationales comme Sodexo (294 millions € bénéfices en 2022), Cargill (1,13 milliard) ou encore Ferrero (765 millions), cette tendance risque encore de s'accentuer », explique Alice Bernard.

« Le gouvernement doit rendre les repas scolaires gratuits pour tout l’enseignement fondamental. C’est là que le plus grand nombre d’élèves mangent à midi actuellement, à savoir 33%. Les exemples des pays voisins montrent qu’avant d’être une question budgétaire, la gratuité des repas scolaires est un choix politique », conclut Alice Bernard.