Procédure de réorganisation judiciaire chez Lineas : le marché échoue, l’État paie
Malgré des dizaines de millions d’euros d’argent public injectés pour éviter la faillite, Lineas s’enfonce dans les difficultés financières et entre en procédure de réorganisation judiciaire (PRJ). « La libéralisation du fret ferroviaire et la privatisation de la filiale fret de la SNCB sont un échec. Il est maintenant temps de remettre ce secteur dans le giron public », explique la députée fédérale et cheminote Farah Jacquet.
Avec l’ouverture à la concurrence du rail, l’UE et les gouvernements successifs promettaient de rendre le transport par train plus compétitif. Moins de 20 ans après, c’est la débâcle : le transport ferroviaire stagne pendant que le transport routier explose.
Lineas a été livrée aux logiques de rentabilité à court terme et aux fonds privés. Aujourd’hui, l’entreprise est au bord de la faillite. Plus de 1 300 emplois restent suspendus aux décisions d’actionnaires privés, alors que l’État fédéral et les Régions sont appelés à remettre la main au portefeuille pour sauver l’entreprise.
« Plutôt que de colmater les brèches d’un modèle défaillant, il est temps de rompre avec la logique du marché et de remettre le fret ferroviaire dans les mains du public. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra garantir durablement l’emploi et mettre en place la planification écologique dont on a tant besoin », conclut Farah Jacquet