Privilèges de pension des politiciens : la proposition Arizona est loin du compte
Mercredi, l'asbl « Pensions des Députés » a discuté de la nouvelle réglementation en matière de pensions pour les ministres et les députés. Des mesures ont été prises sous la pression des révélations du PTB. Pourtant, une série de privilèges subsistent. Le PTB a déposé des amendements visant à les abolir. Le nombre de membres de la majorité présents mercredi étant insuffisant, l'asbl se réunira à nouveau la semaine prochaine pour procéder au vote.
« Les mêmes politiciens qui attaquent les pensions des travailleurs de ce pays à la tronçonneuse, prévoient pour eux-mêmes des réformes limitées, tout en douceur, qui leur permettent de maintenir leurs privilèges. Ce deux poids, deux mesures est inacceptable. Nous continuerons à nous battre pour des pensions dignes pour tous les travailleurs de ce pays et contre les privilèges des politiciens », déclare Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB au fédéral.
Sous la pression du PTB, le plafond Wijninckx s'appliquera également aux pensions étrangères. Par exemple, la pension de Didier Reynders (MR), qui s’élève aujourd’hui à 12 800 euros bruts, sera limitée au maximum légal de 8 300 euros brut.
De plus, la pension parlementaire sera calculée sur le salaire moyen des dix dernières années de mandat et le pécule de vacances sera aligné sur celui des fonctionnaires à la retraite. Ce montant, qui pouvait auparavant atteindre près de 6 500 euros, a été ramené à 330 euros.
« Après cet ajustement, le système de pension des politiciens reste très généreux, conclut Sofie Merckx. Un politicien se constitue une pension de salarié moyen après seulement douze années au Parlement. Le système des indemnités de sortie reste en place et compte pour le calcul de l'âge de la retraite et du montant de la pension. Certains politiciens en poste depuis longtemps peuvent encore prendre leur retraite à 60 ou 62 ans. Le PTB présente également une série de propositions pour changer cela. »