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Peter Mertens : « Le gouvernement touche au portefeuille des gens qui travaillent la nuit »

« Avec sa réforme des règles sur le travail de nuit, le gouvernement De Wever-Bouchez brise une nouvelle fois sa promesse de mieux récompenser le travail. Après le vol des pensions et le vol de l’index, voilà que le gouvernement s’attaque maintenant aussi au portefeuille des travailleurs de nuit. Les gens qui livrent, chargent, trient et font tourner notre économie la nuit vont perdre du salaire. Où est le respect pour ces personnes qui travaillent dur ? » déclare Peter Mertens, député fédéral et secrétaire général du PTB.

Vendredi 12 décembre 2025

Peter Mertens.

Aujourd’hui, le travail de nuit est en principe interdit et les employeurs doivent négocier une exception avec les syndicats. Cela les oblige à établir des accords clairs sur les horaires, la protection et la compensation. « Le gouvernement supprime cette interdiction et facilite le travail de nuit dans tous les secteurs, explique Peter Mertens. Conséquence : il deviendra beaucoup plus difficile de maintenir des horaires réalisables et une prime de nuit décente. »

Dans le secteur de la distribution, le gouvernement veut même désormais que la nuit commence à 23 heures, au lieu de 20 heures. « Cela signifie trois heures de prime de nuit en moins par shift. Ce n’est pas un détail. Très concrètement, ça veut dire moins de salaire à la fin du mois », ajoute Peter Mertens.

Selon le gouvernement, les nouvelles règles ne s’appliqueraient qu’aux nouveaux contrats. « On aura alors des collègues côte à côte faisant le même travail, mais avec une prime différente ? Combien de temps une telle situation peut-elle durer ?, demande Peter Mertens. Le Conseil d’État avait déjà averti que cela mènerait à un traitement inégal et à des différence  de salaire pour un même travail. »

Enfin, le gouvernement affirme que les soins de santé et les services essentiels ne sont pas concernés. « Mais qui croit que ça s’arrêtera là ?, réagit Peter Mertens. Si on ouvre une fois la porte pour rendre le travail de nuit moins cher, la pression pour l’étendre viendra naturellement. Et, dans les versions précédentes des plans, le gouvernement prévoyait même qu’il pourrait à l’avenir étendre la liste des commissions paritaires concernées via un simple arrêté royal. Quelle garantie a-t-on alors que cela n’arrivera pas ? »

« On ne fait pas du travail de nuit par loisir, conclut Peter Mertens. Ça affecte votre santé, votre sommeil et votre vie sociale. La prime de nuit n’est pas un cadeau, mais une compensation limitée et nécessaire. Celui qui y touche prend de l’argent aux travailleurs et l’offre en cadeau aux grandes entreprises. Ce n’est pas comme ça qu’on traite les gens qui travaillent la nuit. Ils méritent du respect, une prime de nuit décente et une protection solide. »