Palestine : le gouvernement belge reporte la reconnaissance
Il n’y donc pas encore de reconnaissance belge de la Palestine, seulement l’annonce d’une éventuelle reconnaissance à venir. Le concept de ‘reconnaissance conditionnelle’ n'existe pas en droit international. C'est un enfumage pour mieux cacher que la Belgique reste alignée derrière Israël.

Dans son discours aux Nations Unies à New York, Bart De Wever ne va pas plus loin qu’une promesse conditionnelle de reconnaître la Palestine à un moment futur. La Belgique ne suit pas l’exemple de pays comme la France ou le Royaume‑Uni, non. Le gouvernement belge s’aligne pour l’instant davantage sur le camp de l’Allemagne et de l’Italie, les plus grands alliés d’Israël en Europe. Le PTB veut donc intensifier la pression sur le gouvernement.
Selon le parti de gauche, la reconnaissance de la Palestine par la France et les autres pays arrive trop tard, mais elle reste symboliquement importante : « Toute reconnaissance des droits des Palestiniens est un pas dans la bonne direction, même s’il ne s’agit que d’un petit pas. Cela rend d’autant plus douloureux que le gouvernement belge ne puisse même pas franchir cette étape », estime Nabil Boukili. Le parti souligne également la nécessité de sanctions sévères contre Israël afin d’arrêter le génocide à Gaza et de rendre possible la création d’un État palestinien.
« Plus de 150 pays reconnaissent déjà l’État palestinien. Mais même face au génocide en cours, la Belgique traîne », dénonce Nabil Boukili. De nombreux pays du Sud global reconnaissent l’État palestinien depuis bien plus longtemps, mais récemment, de plus en plus de pays occidentaux commencent à suivre leur exemple. Dimanche, le Royaume‑Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal ont reconnu l’État de la Palestine. Lundi, la France a fait de même.
Lorsque les gouvernements de la France et d’autres pays occidentaux franchissent ce pas, c’est sous la pression de leurs populations qui souhaitent voir les droits des Palestiniens reconnus. Nous allons donc aussi intensifier la pression en Belgique afin que notre gouvernement suive cet exemple, voire aille plus loin. Nous ne nous arrêterons pas tant que la Belgique n’imposera pas un boycott total à l’État génocidaire d’Israël.