Les salariés perdent 3 000 euros de pouvoir d'achat sous le gouvernement De Croo
Au cours des quatre dernières années, les salaires n'ont pas pu suivre l'augmentation du coût de la vie, ce qui a entraîné une baisse du salaire réel. C'est ce qu'indiquent les calculs du service d'études du PTB, basés sur les statistiques officielles. Sous le gouvernement De Croo, un salarié a perdu en moyenne plus de 3 000 euros de pouvoir d'achat.
« Nos chiffres prouvent ce que les gens ressentent dans leur portefeuille depuis un moment », déclare Raoul Hedebouw, président du PTB. « Il ne reste plus grand-chose du discours du gouvernement fédéral, qui prétend protéger le pouvoir d'achat des travailleurs. Les prix des denrées alimentaires et de l'énergie augmentent, mais le gouvernement interdit par la loi de négocier des augmentations de salaire. Il est temps d'inverser cette logique. »
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Le service d'études du PTB a calculé l'évolution des salaires réels dans notre pays. Ces salaires réels tiennent compte de la croissance des salaires et de l'inflation. Si les salaires augmentent plus vite que l'inflation, les salaires réels augmentent. Si les salaires augmentent plus lentement que l'inflation, les salaires réels diminuent.
Les calculs délivrent des chiffres frappants :
- Du premier trimestre 2021 au troisième trimestre 2023 inclus (période correspondant au gouvernement De Croo), un travailleur à temps plein avec un salaire médian (3 350 euros bruts en 2020) a perdu un total de 3 068 euros en salaire réel.
- À titre de comparaison, du quatrième trimestre 2015 au quatrième trimestre 2020 (période correspondant au gouvernement Michel), un salarié à temps plein avec un salaire médian (2 976 euros bruts en 2014) a subi une perte cumulée de salaire réel de 3 315 euros.
« En d'autres termes, le gouvernement De Croo, avec les socialistes et les verts, ne fait pas mieux que le gouvernement de droite N-VA/MR du Premier ministre Michel », déclare Raoul Hedebouw. « Sous le gouvernement Michel, la classe travailleuse a dû faire face à un saut d'index. Sous le gouvernement De Croo, elle a subi un gel des salaires. Le PTB appelle à l'action pour enfin protéger les salaires. Il faut à la fois préserver l'indexation automatique et permettre les augmentations de salaires. »
« C’est possible », conclut Raoul Hedebouw. « Les marges bénéficiaires des entreprises ont considérablement augmenté dans notre pays au cours des 20 dernières années. C’est la Banque nationale qui l’a récemment révélé. Le gel des salaires fait en sorte que la part de la richesse qui revient à la classe travailleuse continue de descendre à un niveau historiquement bas. »