Le PTB vote contre le budget antisocial et antidémocratique en FWB : « D’autres choix sont possibles, mais MR-Engagés n’ont pas voulu les entendre »
Ce mercredi 17 décembre, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vote son budget et son décret programme. Ils imposent une austérité de 255 millions dans tous les secteurs : écoles, crèches, culture, jeunesse…
Amandine Pavet, cheffe de groupe PTB au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, réagit : « Le MR et Les Engagés nous répètent sans cesse qu’ils n’ont pas le choix. Mais c’est faux. Le rapport récemment présenté par les deux économistes d’Éconosphère est clair : la Fédération Wallonie-Bruxelles souffre en premier lieu d’une crise de recettes et les mesures d’austérité dans des secteurs aussi essentiels que l’éducation ou la culture vont aggraver la situation budgétaire plutôt que la résoudre. »
« Quand nous avons proposé d’inviter ces économistes les lundi 1er décembre et 15 décembre au parlement pour écouter une autre voix d'experts, le MR et Les Engagés ont refusé, poursuit la députée. Pourtant ce rapport vient avec une série de pistes de solutions qui permettrait d'éviter de couper encore plus dans des secteurs déjà à l’os. Le rapport propose un débat pour faire contribuer plus les épaules larges et pour refinancer la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il pointe également l’aspect contre-productif des mesures d’austérité, comme ça a été le cas en Europe dans les années 2010, ou encore la nécessité de revoir la loi de financement qui a été votée à un moment donné par tous les partis à l'exception du PTB. »
« Depuis janvier 2025, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, encore 7 000 ce lundi à Bruxelles, rappelle Amandine Pavet. À la manifestation du 15 décembre, des enseignants m’ont dit qu’ils étaient là pour les jeunes et pour l’avenir qu’on leur promet : contre les deux heures de surcharge, contre l’école plus chère, pour la culture, contre le minerval à 1 200 euros. »
La mobilisation a aussi rassemblé massivement les travailleuses de la culture et de la petite enfance. « Dans les deux cas, la non-indexation menace les emplois. On parle de jusqu’à 10 000 places d’accueil menacées », souligne Amandine Pavet.
« Pendant que l’on coupe 255 millions dans l’enseignement, la petite enfance, la culture... qui sont des secteurs essentiels, des milliards s’envolent dans des avions de chasse ou sont perdus dans l’évasion fiscale, conclut Amandine Pavet. Il s’agit d’un choix politique. Et un autre choix est possible comme le prouvent ces économistes. Parce que derrière les chiffres se cache un projet profondément antisocial et anti-démocratique, notre groupe votera contre ce budget. »