L’austérité de l’Arizona s’appliquera aussi aux patients à haut risque de maladie cardiovasculaire : le PTB craint des conséquences sur la santé publique
Parmi les nombreuses mesures d’économie dans les soins de santé prévues par le gouvernement pour 2026, figure l’augmentation des prix des médicaments comme les statines (qui sont les médicaments anticholestérol les plus courants).
Cette augmentation va peser sur le budget des patients. Pourtant, le ministre Vandenbroucke avait assuré que les personnes à haut risque (comme ceux qui ont déjà eu une crise cardiaque) seraient exemptées de cette augmentation. Mais dans le budget de l’INAMI de 2026 – approuvé le mois dernier –, cette exemption n'a pas été approuvée.
« Cette augmentation pourrait faire renoncer ces patients à prendre leur traitement essentiel. C’est même une décision dangereuse pour la santé publique, dénonce Sofie Merckx, cheffe de groupe du PTB à la Chambre. Les médicaments contre le cholestérol ont un rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Surtout chez les patients à haut risque (en cas de diabète par exemple) ou en prévention secondaire (après avoir fait déjà un AVC ou un infarctus). »
La députée rappelle qu’ « en 2022, les maladies cardiovasculaires étaient responsables d'un quart de tous les décès. La mortalité cardiovasculaire est la première cause de décès chez les femmes et la deuxième chez les hommes en Belgique. La prévention par statine joue un rôle essentiel. »
Pour Sofie Merckx, cette mesure est symptomatique de l’austérité aveugle, mais elle risque aussi de rater sa cible, c’est à dire de faire des économies : « Si des patients pour qui ce traitement est essentiel renoncent à leur traitement, des événements cardiovasculaires risquent de s’en suivre et pourront coûter plus à la sécurité sociale. »
Le PTB demande au ministre de revenir sur sa décision d’augmenter le ticket modérateur des médicaments contre le choléstérol.