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Jusqu'à 250 000 € - voire 500 000 € - de primes de départ pour les politiciens qui ne sont pas réélus ? Le PTB demande l'abolition de ce privilège.

« Alors que les travailleurs en fin de contrat se retrouvent ensuite avec des allocations de chômage, les politiciens qui ne sont pas réélus continuent de recevoir leurs salaires mirobolants pendant des mois, déclare Sofie Merckx, cheffe de groupe du PTB au parlement fédéral.

Mardi 23 avril 2024

Sofie Merckx à la Chambre

100 000 euros, 200 000 euros et dans certains cas plus de 500 000 euros : il ne s'agit pas d'un filet de sécurité sociale, mais d'un parachute doré. » Le PTB a proposé d'abolir ce système à plusieurs reprises, mais aucun autre parti ne l'a soutenu. Le parti de gauche déposera à nouveau sa demande avant le 8 mai au Bureau de la Chambre.

Le PTB a calculé que, pour l'ensemble des parlements, au moins 40 millions d'euros de primes de départ seront versés au cours de la prochaine législature. Le montant qu'un politicien peut recevoir mensuellement après son départ est égal à la somme de l'indemnité parlementaire et de l'indemnité forfaitaire de frais. Le nombre minimum de mois pendant lequel le parlementaire recevra sa mensualité est de quatre et le maximum de 24. Les Parlements fédéral et bruxellois prévoient un régime encore plus favorable pour les politiciens qui ont été en fonction pendant plusieurs années avant 2014. Ils peuvent empocher jusqu'à 48 mois de primes.

Quelques exemples de députés et le montant qu'ils pourraient recevoir s'ils touchent leur indemnité de départ :

  • Jean-Marc Delizée (PS) : 443 646 €, 42 mois.
  • Rachid Madrane (PS) : 132 816 €, 12 mois, en ne siégeant pas entre juillet 2009 et juin 2010, il avait déjà empoché 12 mois d'indemnités.
  • Jean Claude-Marcourt (PS) : 265 632 €, 24 mois.
  • Josy Arens (Les Engagés) : 274 638 €, 26 mois, en tant que bourgmestre, cette somme, ainsi que ses revenus, sont plafonnés à 150 % de l'indemnité parlementaire.
  • André Antoine ( Les Engagés ) : 265 632 €, 24 mois.
  • Albert Vicaire (Ecolo) : 126 756 €, 12 mois.
  • François Bellot (MR) : 265 632 €, 24 mois.
  • Sybille de Coster-Bauchau (MR) : 265 632 €, 24 mois.
  • Guy Vanhengel (Open Vld), 420 584 €, 38 mois.
  • Marijke Dillen (VB) : 42 252 €, 4 mois, en ne siégeant pas en 2014, elle avait déjà empoché 450 000 €.
  • Patrick Dewael (Open Vld) : 507 024 €, 48 mois, en tant que bourgmestre, cette somme ainsi que ses revenus sont plafonnés à 150 % de l'indemnité parlementaire.
  • Servais Verherstraeten (cd&v) : 401 394 €, 38 mois.
  • Maggie De Block (Open Vld):  316 890 €, 30 mois.
  • Wouter De Vriendt (Groen) : 253 512 €, 24 mois.
  • Karin Jiroflée (Vooruit) : 253 512 €, 24 mois.
  • Björn Anseeuw (N-VA) : 232 386 €, 22 mois. En tant qu'échevin, cette somme est plafonnée, tout comme ses revenus, à 150 % de l'indemnité parlementaire.

« Même s'ils ont un autre emploi ou s'ils en trouvent immédiatement un nouveau, ils reçoivent quand même cette prime », explique Sofie Merckx  « Il y a aussi le cas de Maggie De Block : elle vient d’annoncer dans la presse qu’à 62 ans, elle arrêtait et comptait être “grand-mère à plein temps”. Ce système privilégié lui permet de faire cela tout en gardant ses revenus, alors même qu’elle a voté avec son parti pour que le reste de la population doive travailler plus longtemps. »

Le PTB plaide depuis des années en faveur de la suppression de ces primes de départ. « Ce système est vraiment problématique, déclare Sofie Merckx. Ce sont les hommes politiques eux-mêmes qui décident de leur statut et qui s'octroient tous ces privilèges. On prétend parfois que les députés ont besoin de ces indemnités de départ parce qu'ils n'ont pas droit aux allocations de chômage. Mais cela n’est pas tout à fait exacte. Si un député a travaillé avant son mandat et remplit les conditions d'accès aux allocations de chômage, il aura, en théorie, toujours accès aux allocations de chômage après son mandat.

« Nous avons proposé à plusieurs reprises au cours de cette législature de supprimer les primes de départ, ajoute-t-elle. Aucun autre parti n’a soutenu notre proposition. Pour les partis de la Vivaldi, le renouveau politique est resté un slogan, sans réalisations concrètes. » Le PTB souhaite que les politiciens aient le même statut social que les travailleurs normaux.

Le parti de gauche a annoncé qu'il demanderait à nouveau au Bureau de la Chambre de revoir le système d'ici le 8 mai. « Il est insoutenable que de tels privilèges existent. Les députés du PTB ne percevront pas leur prime de départ, a souligné Sofie Merckx. Nous restons fidèles à nos principes. Nous sommes au Parlement pour servir les travailleurs, pas pour nous servir. »

Pour plus d'informations, consultez notre dossier.