Grâce à la pression, la SNCB reporte sa décision concernant le « contrat du siècle »
Ce vendredi, le conseil d’administration de la SNCB n’a pas validé le choix du constructeur espagnol CAF comme soumissionnaire préférentiel pour le contrat visant à renouveler les rames du rail belge. La décision est reportée à une réunion en juillet. « Une première victoire », déclare Farah Jacquet, députée fédérale PTB et cheminote, qui a interpellé à quatre reprises le ministre de tutelle de la SNCB.
« Sous la pression syndicale et politique, les lignes bougent. Alors que le conseil d’administration, composé des partis politiques traditionnels, avait voté à l’unanimité en faveur de CAF en mars dernier, et que la direction de la SNCB pousse à choisir ce constructeur, ils ne sont pas parvenus à un accord aujourd’hui. Ce report prouve qu’on peut faire pencher la balance. »
« Pour le PTB, ce contrat doit bénéficier à notre production et à l’emploi local. Comme l’ont averti les syndicats, renoncer à Alstom signifie l’arrêt de mort de ses sites de production à Bruges et le risque de perdre 600 emplois, sans parler de l’impact sur les sous-traitants. Ce serait un nouveau coup dur pour l’industrie de la région », poursuit Nathalie Eggermont, députée fédérale PTB de Flandre-Occidentale.
Choisir CAF serait d’autant plus incompréhensible que cette entreprise participe à la colonisation israélienne, par son rôle actif dans l’extension du tramway de Jérusalem-Ouest vers les territoires palestiniens occupés. « C’est une violation du droit international, une complicité directe avec la politique coloniale et génocidaire du gouvernement israélien. »
« Nous maintiendrons donc la pression sur le gouvernement et les partis représentés au conseil d’administration de la SNCB pour que la décision finale serve l’intérêt des travailleuses et travailleurs. Avec la section locale du PTB de Bruges, nous lançons une pétition pour défendre notre industrie et nos emplois (à retrouver ici). Soyons nombreux à la signer, bougeons les lignes. »