« Au printemps 2022 elle avait annoncé une initiative pour la rentrée 2022. Puis en mai dernier, elle a promis des plafonds pour juin, puis pour cette rentrée scolaire. Elle en a d’ailleurs l’obligation légale, cette mesure étant inscrite dans le Code de l’enseignement depuis 2018. Nous demandons à la ministre de respecter son engagement. C’est une mesure nécessaire pour l’accès à l’enseignement pour tous les élèves », revendique la députée de gauche.
Selon le cabinet de la ministre socialiste, les importantes différences de niveau socio-économique entre écoles rendent une harmonisation particulièrement compliquée en pratique. « Est-ce ainsi qu’on lutte contre les inégalités? » s’étonne Alice Bernard. « Les prix pratiqués par certaines écoles sont impossibles à payer, cela contribue à la sélection sociale et au marché scolaire. Quand on se dit de gauche, on ne peut pas capituler et continuer à l’accepter. Un élève sur vingt en primaire ne peut pas participer aux voyages scolaires à cause de leur coût, et en secondaire, c’est un sur dix. Des parents doivent renoncer à laisser partir leurs enfants, même pour des excursions d’un jour. C’est humainement et pédagogiquement inadmissible. Si les voyages forment la jeunesse, toute la jeunesse doit pouvoir en bénéficier. D’ailleurs, certaines écoles arrivent à organiser à prix très abordables des voyages enrichissants et accessibles à tous les jeunes, pour apprendre, découvrir et se dépayser », rappelle la députée.
« La ministre doit revoir sa copie. Les associations de parents et la Ligue des Familles proposent d’instaurer des plafonds proches des prix moyens actuellement pratiqués par les écoles. Pour les voyages scolaires, cela équivaudrait à 400 € pour l’ensemble des primaires et 600 € pour l’ensemble des secondaires. Il n’est pas envisageable de recommencer une année dans les conditions actuelles », conclut Alice Bernard.