Crise gouvernementale : « Report ou pas, il n’y a tout simplement aucun soutien pour leur politique », déclare Raoul Hedebouw (PTB)
« Le fait qu’aucun accord n’ait été trouvé après des semaines de ‘dernières dates limites’ et de ‘meilleures offres définitives’ n’est pas un hasard. C’est la conséquence directe de la résistance sociale et de la manifestation de 140 000 personnes le 14 octobre. Même le soi-disant ‘accord d’été’ reste inachevé. Cela permet de reporter le malus pension et toutes les mesures antisociales contre des pensionnés, telles que les primes de nuit, etc. Des milliers de personnes ne perdront ainsi pas d'argent. Tout cela grâce au mouvement grandissant qui exerce une forte pression sur le gouvernement », affirme Raoul Hedebouw, président du PTB.
« Voler nos pensions, supprimer les primes de nuit, s’attaquer aux malades de longue durée, augmenter la TVA… : les plans du gouvernement n’ont tout simplement aucun soutien dans la population. Les partis de l’Arizona le sentent bien, et c’est à la base de cette crise. Reporter leurs plans jusqu’à fin décembre n’y changera rien. La casse sociale doit s’arrêter, pas simplement être exécutée plus tard. »
Selon le PTB, il existe des alternatives à la politique de casse du gouvernement, en faisant payer les super-riches et les multinationales. Le parti appelle à poursuivre la mobilisation pour augmenter la pression sur le gouvernement.
« Personne ne peut ignorer le message de la rue du 14 octobre », déclare Raoul Hedebouw. « 140 000 personnes, issues de tous les milieux — ouvriers, soignants, jeunes, familles — ont fait entendre une seule voix. Ils ont envoyé un message clair au gouvernement : stop à cette politique antisociale. Les syndicats annoncent une suite massive avec les grèves prévues les 24, 25 et 26 novembre. Personne ne peut nier que cela met le gouvernement sous une pression énorme. »
Le PTB soutient les actions des syndicats. Hedebouw rejette le discours de De Wever selon lequel « il n’y a pas d’alternative ». « Il ne manque pas d’alternatives, mais il faut faire d’autres choix politiques. Des propositions parfaitement réalisables sont sur la table, capables de dégager des milliards pour les vrais besoins sociaux. Premièrement : s’attaquer aux milliards de subventions et de cadeaux fiscaux accordés aux grandes entreprises. Deuxièmement : prendre des mesures contre les super-riches, en commençant par une véritable taxe des millionnaires pour une répartition plus juste de la richesse. Et troisièmement : arrêter l’achat de nouveaux F-35 et d’autres équipements militaires offensifs coûteux qui ne nous rapprochent pas de la paix. »
« Personne n’a voté pour le plan de antisocial actuel du gouvernement. Au contraire, les partis de l’Arizona avaient promis que le travail serait mieux rémunéré. C’est exactement l’inverse de ce qu’ils font aujourd’hui », poursuit Hedebouw. « Nous exigeons que le gouvernement retire ses plans de casse sociale et écoute les revendications de la rue : pas de vol des pensions mais une fiscalité juste, la protection des droits sociaux et des investissements dans les soins, l’éducation et les emplois durables. »
Le PTB soutient le mouvement social, les syndicats et toutes les forces démocratiques qui maintiennent la pression. « Si les plans de démantèlement de De Wever et Bouchez n’aboutissent pas aujourd’hui, c’est le résultat de l’action collective. Maintenant, on parle d’un accord pour Noël. Si nous tenons bon — dans la rue et dans la lutte politique — et si le mouvement gagne encore en force, nous pouvons faire reculer ce gouvernement et imposer de vraies alternatives. »