Climat de peur chez Securail : le PTB exige des mesures immédiates
Suite aux publications d’une enquête accablante réalisée par les syndicats sur la situation interne chez Securail, le PTB tire la sonnette d’alarme. Cette enquête révèle un climat de travail malsain, marqué par un management toxique, une culture de la peur et un manque de soutien criant envers les agents de sécurité.
« Les agents de Securail sont en première ligne pour assurer la sécurité dans les gares et dans les trains. Ce sont eux qu’on appelle lorsqu’il y a un incident, une situation tendue ou une urgence. Ils méritent le respect, un encadrement humain et des conditions de travail dignes », déclare Farah Jacquet, députée fédérale PTB et cheminote.
L’enquête syndicale menée auprès de 376 agents est sans appel :
– 72 % disent ne pas pouvoir s’exprimer librement au sein de leur service ;
– À peine 7 % estiment que le dialogue avec la direction est ouvert et honnête ;
– De nombreux témoignages font état de pressions psychologiques, de plannings ingérables et d’une absence totale d’écoute.
« Ce n’est plus un simple malaise, c’est une crise structurelle, poursuit Farah Jacquet. À force d’introduire des logiques de gestion privée et d’imposer des économies à tout prix, on en arrive à une situation où les agents tombent littéralement malades de leur travail. »
Les syndicats ont formulé des propositions précises pour améliorer la situation : renforcement du dialogue social, amélioration des horaires, respect des congés et encadrement plus humain. Mais à ce jour, rien n’a été mis en place.
« La direction de Securail et le ministre Jean-Luc Crucke ne peuvent plus ignorer la détresse du personnel. Il est temps d’écouter celles et ceux qui sont sur le terrain. Je vais interpeller le ministre Crucke, car celui-ci ne peut pas rester les bras croisés : il doit appliquer sans délai les recommandations des syndicats. »
Le PTB rappelle que la sécurité dans les gares ne peut pas reposer sur des agents épuisés, isolés et méprisés par leur hiérarchie. Ce qu’il faut, ce sont des conditions de travail stables, respectueuses et un encadrement basé sur la confiance, pas sur la peur.