Le PTB plus proche de toi et toi plus proche du PTB. Renforce la vague sociale.!

Télécharge notre app

Budget Défense 2025 : 4,5 milliards d’euros sans aucun contrôle démocratique ?

Le gouvernement fédéral a intégré dans le budget de la Défense 2025 une ligne particulièrement préoccupante : 4,582 milliards d’euros en « Crédit Provisionnel Défense ».

Mercredi 30 avril 2025

Sofie Merckx

Autrement dit, près de 4,6 milliards d’euros ne sont pas encore attribués à des postes précis. Pire encore : ces fonds pourront être répartis sans débat parlementaire, via un simple Arrêté royal. Cela signifie que le gouvernement pourra en disposer librement, en contournant tout contrôle démocratique.

Un manque de contrôle démocratique sans précédent

Contrairement à l’affaire des blindés — elle aussi déjà marquée par un manque de transparence inquiétante —, cette ligne budgétaire concerne une série d’achats multiples, dont on ignore tout : leur réelle utilité, leur coût, leur origine, leur destination. Il s’agit d’une carte blanche budgétaire sans précédent, à un moment où les tensions géopolitiques servent de prétexte à une fuite en avant militaire.

« C’est d’une gravité extrême. Il ne s’agit plus d’un achat ponctuel, mais d’un mécanisme d’évitement du contrôle parlementaire et du débat public », déclare Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre.

Ce crédit provisionnel soulève deux questions fondamentales : (1) La hausse inconsidérée des dépenses militaires : ce budget pourrait marquer le début d’une série d’augmentations successives, engagées sans véritable débat. Des voix critiques émergent, même dans la majorité, comme celle de Willy Claes (Vooruit), qui a exprimé son inquiétude face à cette trajectoire.
(2) L’évitement du débat démocratique sur les dépenses précises : le gouvernement pourrait décider unilatéralement d’achats sensibles — comme de nouveaux F-35 — sans rendre de comptes. Une confiscation du débat que rejette même Sammy Mahdi (CD&V), pourtant membre de la majorité.

Une exigence claire : transparence et contrôle

« Les divisions au sein même de la majorité montrent que le budget ne fait pas consensus, pointe Sofie Merckx. Face à une telle dérive, une seule exigence s’impose : que ce crédit provisionnel fasse l’objet d’un débat public, d’un vote parlementaire, et que chaque dépense soit motivée, encadrée et contrôlée. »

« La démocratie n’est pas un obstacle à la sécurité, elle en est le fondement. La classe travailleuse, qui finance ces budgets, a le droit de savoir à quoi ils servent », conclut Sofie Merckx.