Budget de l'INAMI : Le train de l’austérité en marche dans le secteur des soins de santé
« Cinq ans après la crise du Covid, toutes les promesses électorales ont disparu et l’austérité dans le secteur des soins de santé a commencé », réagit Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre. Le budget de la santé prévoit une économie de près de 900 millions d'euros pour l'année prochaine. « Ces économies se font au détriment de l'accessibilité des soins. Les patients devront désormais payer plus cher leurs médicaments ou les services d'une sage-femme. L'industrie pharmaceutique reste épargnée. »
« Pour la première fois depuis de nombreuses années, le gouvernement augmente le prix des médicaments : celui-ci sera d’au moins 2 euros pour tous les médicaments, déclare Sofie Merckx. Le ministre Vandenbroucke (Vooruit) espère ainsi récolter 100 millions d'euros auprès des patients. Même les médicaments vitaux, tels que ceux contre le diabète et l'épilepsie, deviendront plus chers. Et pour les médicaments tels que les hypolipidémiants et les antiacides, le remboursement sera réduit : le prix d'une boîte de Lipitor (médicament contre le cholestérol) doublera, passant de 6 à 12 euros. C'est une atteinte au pouvoir d'achat de nombreux patients. »
Le gouvernement augmente le prix des médicaments pour faire des économies : les gouvernements changent, mais pas les mesures. L'ancienne ministre Maggie De Block avait déjà tenté la même chose pour les antibiotiques. Cela n'avait toutefois pas entraîné de réduction de la consommation et des dépenses. Le seul résultat a été une augmentation des coûts pour les patients.
« Une analyse du service d'étude du PTB montre que l'augmentation des dépenses pour les médicaments contre le cholestérol n'est pas due à la surconsommation des patients, mais aux prix élevés pratiqués par l'industrie pour les nouveaux médicaments, conclut Sofie Merckx. Mais le gouvernement De Wever-Bouchez n'en parle pas. Le gouvernement protège ainsi les grandes entreprises pharmaceutiques et s'en prend aux patients.