Le PTB plus proche de toi et toi plus proche du PTB. Renforce la vague sociale.!

Télécharge notre app

Après une décennie d’attaques contre la sécurité sociale : 13 milliards de moins pour les salaires, et 13 milliards de plus pour les profits

La part de la valeur ajoutée consacrée aux salaires a fortement diminué au cours de la dernière décennie. Dans le même temps, la part allant aux bénéfices des entreprises a fortement augmenté. Si les travailleurs recevaient aujourd’hui la même part du gâteau qu’il y a dix ans, 12,8 milliards d’euros seraient libérés pour financer les pensions et les augmentations de salaire.

Samedi 5 juillet 2025

C’est ce qu’indiquent les calculs du service d’études du PTB, sur la base de chiffres issus de la Banque nationale de Belgique (BNB). Ces chiffres montrent comment la valeur ajoutée d’entreprises non financières est répartie entre le travail, sous la forme de salaires bruts et de cotisations patronales à la sécurité sociale, d’une part, et le capital, sous la forme de l’excédent brut d’exploitation, d’autre part.

Raoul Hedebouw, président du PTB, réagit : « Les politiciens qui nous disent qu’il n’y a pas d’argent pour nos pensions sont ceux-là mêmes qui ont démantelé méthodiquement la sécurité sociale ces dix dernières années. Il est temps que la classe travailleuse reçoive à nouveau la part du gâteau qui lui revient. Si 12,8 milliards d’euros de la richesse produite par les travailleurs leur revenait, notre système de pension serait parfaitement payable. Et on pourrait même augmenter le salaire des travailleurs. »

Pour le PTB, il y a un transfert structurel de valeur ajoutée du travail vers le capital. Le gouvernement N-VA-MR de la Suédoise, et le gouvernement Vivaldi par la suite, ont organisé ce transfert via des sauts d’index, des blocages des salaires, et des réductions importantes des cotisations patronales à la sécurité sociale, dont le fameux tax-shift. Le gouvernement Arizona poursuit cette stratégie de casse sociale.

Raoul Hedebouw poursuit : « La réalité est que la classe travailleuse a besoin d’un virage à 180°. Le malus pension, la suppression des prépensions, la suppression des primes sont toutes des mesures qui vont aggraver encore la situation. Reprendre notre part du gâteau ne pourra se faire qu’en révisant la loi sur le blocage des salaires pour permettre aux syndicats de négocier des augmentations collectives au-delà de l’indexation ; et en arrêtant de biberonner les grandes entreprises à coups de subsides, de diminution de cotisations patronales et de cadeaux fiscaux sans aucune forme de contrepartie en matière d’emploi. »

Le service d’études du PTB base ses calculs sur les chiffres de la Banque nationale. Plus précisément, sur les comptes nationaux des sociétés non financières, qui représentent l’essentiel de la production destinée au marché.