« Après le vol des pensions, voilà le vol de l’index et des accises plus élevées sur l’énergie » : le PTB dénonce l’accord budgétaire
Avec le blocage de l’index et toute une série de nouvelles taxes, le gouvernement De Wever-Bouchez fait à nouveau payer les travailleurs, tandis que les millionnaires restent épargnés. « Avec cet accord budgétaire, le gouvernement attaque frontalement le pouvoir d’achat de celles et ceux qui font tourner le pays. Ils avaient promis de mieux récompenser le travail et de protéger le pouvoir d’achat, mais ils font exactement le contraire », déclare Raoul Hedebouw, président du PTB.
« Après le vol des pensions et l’attaque contre les malades de longue durée, voilà maintenant le vol de l’index et des taxes antisociales, poursuit Raoul Hedebouw. Ce sont toutes des mesures pour lesquelles personne n’a voté. Le mouvement social a raison de se mobiliser massivement pour faire reculer ce gouvernement. »
Le PTB dénonce fermement ce vol de l’index. Ce qui est actuellement sur la table : les salaires au-dessus de 4 000 euros brut ne seront plus entièrement indexés ; pour les allocations, la limite est fixée à 2 000 euros. « De qui parle-t-on ici ? 4 000 euros brut, c’est en dessous du salaire moyen, et 2 000 euros, c’est le montant moyen d’une pension. Mais c’est apparemment ce que De Wever et Bouchez appellent ‘les épaules les plus larges’. Au bout du compte, de nombreux travailleurs perdront des milliers d’euros à cause de ce vol de l’index », affirme Raoul Hedebouw. « Ils avaient promis de ne pas toucher à l’index, mais c’était manifestement un mensonge. Incroyable de voir à quel point Conner Rousseau, le président de Vooruit, trompe les gens. »
En outre, le gouvernement augmente la TVA, les accises et d'autres taxes sur des produits essentiels comme le gaz naturel, le mazout et les carburants. « Ils avaient promis de protéger le pouvoir d’achat, mais rendent la vie plus chère sur tous les fronts, dénonce Raoul Hedebouw. Ce sont des taxes qui frappent durement celles et ceux qui galèrent chaque mois pour joindre les deux bouts. Encore une fois, ce sont les mêmes qui paient l’addition. Injuste et inacceptable. »
Le gouvernement veut faire passer cet accord en force, mais il se heurtera à une forte résistance sociale, affirme le PTB. « Aucun des partis n’avait cela dans son programme, ils n’ont aucun mandat pour ça. Et ils le savent. Les trois jours de grève cette semaine sont un signal clair pour les faire reculer. Ce qui est sur la table aujourd’hui n’est pas une fatalité : ensemble, nous pouvons les faire reculer et imposer des alternatives justes », conclut Raoul Hedebouw.
Il souligne trois manières d’aller chercher l’argent là où il se trouve : « Supprimer les cadeaux aux entreprises, lever le tabou sur un impôt sur la fortune, fermer les niches fiscales pour les multinationales, et réduire une série de dépenses militaires pour investir dans les pensions. »
