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8 mars : le PTB appelle le gouvernement à revoir sa réforme des pensions qui nuit aux femmes

« La réforme des pensions bis de la Vivaldi touchera principalement les femmes, dénonce Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre. C'est ce qui ressort des calculs du Bureau du Plan. »

Vendredi 8 mars 2024

Photo de Sofie Merckx prise lors d'une manifestation féministe.

« En raison du durcissement de l'accès à la pension minimum, à l'avenir, une femme sur 25 perdra en moyenne 440 euros de pension par an. Ce n’est pas négligeable, quand on sait que plus de 20 % des femmes perçoivent une pension inférieure à 1 000 euros par mois. » Pour le 8 mars, journée de lutte pour les droits des femmes, le PTB appelle le gouvernement à revoir sa réforme des pensions qui va toucher durement une partie des femmes.

Les femmes belges perçoivent déjà des pensions particulièrement basses. L'écart de pension atteint les 31 %. Comment ça se fait ? En moyenne, la carrière des femmes est plus courte et leur salaire est inférieur à celui des hommes. L'inégalité hommes-femmes sur le marché du travail est maintenue et même renforcée par le régime de pension.

Aujourd’hui, la Vivaldi introduit un nouveau durcissement, qui empêchera principalement des femmes d’accéder à la pension minimum. Désormais, il faudra présenter 20 années de travail effectif. Autrement, vous n'aurez plus droit à une pension minimum. Cette condition n'existait pas auparavant et vient s'ajouter à la condition des 30 années de carrière, périodes assimilées incluses. On ne perçoit le montant total de la pension minimum qu'après 45 années de carrière.

« Le problème de ce nouveau durcissement est qu'il porte sur des “années de travail effectif” et que différentes périodes assimilées sont supprimées. Il s'agit, par exemple, de crédit-temps pour “soins à son/ses enfant(s)”, pour aménagement de fin de carrière, mais aussi de chômage involontaire, de maladie ou d’invalidité. Faire en sorte que ces périodes soient prises en compte constitue pourtant un principe important pour protéger les gens des conséquences négatives de coups durs ou de la nécessité de prendre en charge les tâches de soins à domicile », explique Sofie Merckx.

« Cette situation est particulièrement problématique pour les femmes, poursuit Sofie Merckx. Ce sont principalement elles qui prennent un crédit-temps. Ce système leur permet de combiner leur travail et le besoin de soins, qui ne cesse d’augmenter. La suppression de la maladie comme période assimilée affecte également en particulier les femmes. Deux tiers des personnes en situation d’invalidité pour cause de burn-out et de dépression sont des femmes. Les femmes sont également plus susceptibles que les hommes d'être absentes pour des périodes de maladie plus courtes. Les troubles physiques spécifiques au corps des femmes, tels que les règles douloureuses et la ménopause ; le travail dans des secteurs où les tâches sont pénibles, comme celui du nettoyage et des soins de santé ; la double journée de travail et les tâches de soins supplémentaires. »

« La Vivaldi a beau se vanter d’être un gouvernement féministe, la réforme des pensions bis qui est actuellement à l’étude au Parlement ne l'est clairement pas. Et ce n’est pas sans conséquences. La lutte des femmes n'est pas terminée. Le 8 mars reste une journée de lutte importante. Ensemble, nous luttons pour des pensions dignes pour les femmes et pour tous les travailleurs », conclut Sofie Merckx.