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Présentation du plan de relance wallon : nouvel emballage mais recettes identiques.

Le gouvernement wallon vient de présenter son plan de relance pour les trois prochaines années. Les montants débloqués sont importants mais pour le PTB malgré quelques changements de formes, c’est toujours les mêmes recettes.

Vendredi 21 mai 2021

« Di Rupo nous présente un triple plan avec des montants cumulés de presque 10 milliards pour les 3 années à venir. Les montants sont importants et c’est une bonne chose, on doit investir. Le plan de rénovation des bâtiments est par exemple une bonne chose. Investir dans les soins de santé de première ligne est aussi indispensable. Mais la question fondamentale c’est comment on investit et pour faire quoi déclare Germain Mugemangango, chef de fil du PTB au Parlement wallon. Cette conférence de presse ne nous éclaire pas à ce sujet. C’était surtout de la communication. On a eu droit à une somme de constats et d'orientations que l’on connaissait déjà. Toujours pas de projets concrets pour la relance. »

« On doit donc se contenter de ce que l’on a pu analyser dans la note de plus de 380 pages du conseil stratégique. Et cette note ne nous rassurait pas, poursuit le député de gauche. Le point de départ de ce plan de relance est bien plus la satisfaction des besoins des multinationales que les besoins des citoyens de notre région. Il y a par exemple les “proof of concept”. Il s’agit de réaliser des projets industriels avec des fonds publics qui seraient remis au privé si le projet est rentable. Donc, ici, c’est le public qui prend les risques, mais c’est le privé qui va empocher tous les bénéfices. Alors pourquoi ne pas garder ces projets dans les mains de la collectivité s’ils fonctionnent? »

« Il y a un axe environnemental important dans ce budget et c’est essentiel. Mais de quelle stratégie écologique on parle. Un des experts qui pilote le projet a clairement évoqué des mesures fiscales pour punir les citoyens et acteurs économiques en fonction de leur comportement. Donc, la vraie question est celle de savoir si le ministre écolo de l’énergie et du climat Philippe Henry et le gouvernement wallon vont punir les citoyens pour soi-disant sauver le climat ou s’ils vont unir les citoyens par des projets sociaux et écologiques pour réellement sauver le climat? A ça, toujours pas de réponse…»

« La gouvernance de ce plan suscite chez nous une grande inquiétude, déclare le député wallon. On a tout de suite eu la puce à l'oreille quand on a vu à qui Di Rupo avait confié la coordination de son plan de relance. C’est la multinationale de la consultance PWC qui remplit ce rôle. Elio Di Rupo continue à faire confiance à PWC pour ce pilotage alors qu'Enodia et Nethys sont en justice contre cette multinationale qui a réalisé un travail douteux sur leurs comptes. Comment justifier de choix »

« On a aussi pu lire dans la presse que le ministre-président voulait répartir les montants de la relance entre les partis de la majorité selon la clé D’hondt. Si cette info se confirme ce serait complètement fou. Ce sont les besoins des citoyens qui devraient être le point de départ de cette répartition»

« Il y a 22 ans, Elio Di Rupo présentait le contrat d'avenir pour la Wallonie accompagné à l’époque du PRL et d’Ecolo. Soit le même attelage politique et avec les mêmes fondamentaux que le plan de relance actuel. La méthode à l’époque pour relancer notre Région, c’était aussi d’accorder des subsides importants au secteur privé en espérant des effets leviers. Pour quel résultat?» se demande Germain Mugemangango, chef de fil du PTB au Parlement wallon. “Il serait sans doute temps que ces formations politiques se remettent en question et changent de méthode. Il serait temps qu’ils décident d’investir les moyens publics importants évoqués dans des projets entièrement contrôlés par la collectivité et qui répondent aux besoins des citoyens. Par exemple pour organiser un réseau de transport gratuit en Wallonie ou pour assurer un accès universel à Internet. Les possibilités sont nombreuses. »