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Pourquoi le PTB veut diviser par deux le salaire des politiciens ? Et à quoi le PTB destine l’argent reversé par ses élus ?

Est-il normal que les parlementaires gagnent plus de 6 000 euros nets par mois ? Le débat a récemment pris de l’ampleur quand les députés du PTB ont rendu publics les montants faramineux qu’ils avaient touchés. Ces derniers ont pris l’engagement de vivre avec un salaire moyen de travailleur et de reverser le surplus au PTB. De plus, ils veulent diviser par deux le salaire de tous les députés et ministres.

Mardi 9 juillet 2019

6 000 euros nets, c’est donc le salaire des députés. Un montant auquel s’ajoutent de multiples avantages comme la meilleure assurance hospitalisation qui soit, le remboursement des déplacements en voiture ou la gratuité totale des bus, trains et trams sur l’ensemble du territoire belge. Comment accepter que les parlementaires et ministres soient si grassement payés, alors qu’ils ne cessent de demander aux travailleurs de se serrer la ceinture ?

Divisons par deux les revenus des ministres et des députés

Il est intéressant de voir comment ils justifient de tels salaires. En 2017, Louis Michel, le père de Charles Michel, expliquait sans complexe : « Limiter le parlementaire à un mandat rémunéré de 4 800 euros net par mois ? Vous obtiendrez un Parlement coupé de la réalité, peuplé de fonctionnaires et d’enseignants mais déserté par le monde de l’entreprise et les avocats. Ce genre de mesure éloignera de la politique des tas de gens qui ont la motivation, le talent, l’intelligence et la formation pour accomplir un job où ils pourront tout simplement gagner davantage. »

En réalité, c’est tout le contraire. Le Parlement est déconnecté de la réalité des gens ordinaires en raison des salaires mirobolants des politiciens. La réalité, c’est que les députés constituent une caste de privilégiés pour qui se lever le matin pour moins de 5 000 euros par mois est inenvisageable. La réalité, c’est qu’ils ne ressentent pas, eux, les conséquences des mesures antisociales qu’ils décident. Des mesures comme le blocage des salaires, la hausse de la TVA ou l’augmentation du prix des médicaments.

Pour le PTB, il faut reconnecter les députés à la population et mettre fin à la culture des profiteurs en politique. C’est pour cela que le PTB a déposé une proposition de loi au Parlement pour permettre à la classe politique de revenir dans la vie réelle. Avec une mesure simple : diviser par deux le salaire des ministres et des députés. Malheureusement, seuls les élus PTB ont soutenu cette proposition.

Tous les députés du PTB vivent avec un salaire moyen de travailleur

« Si on ne vit pas comme on pense, on commence à penser comme on vit », répète régulièrement le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw. Le PTB joint donc l'acte à la parole : tous ses députés (comme d’ailleurs tous les responsables du parti) vivent avec un salaire moyen de travailleurs et ils reversent le surplus au parti.

Le principe est qu’un élu du PTB ne peut pas gagner plus que ce qu’il gagnait avant d’être élu, ni s’enrichir en politique grâce à un mandat. Les élus, les responsables du PTB, de même que les personnes du service d’études, les avocats, etc. touchent un salaire moyen de travailleur. Soit entre 1 700 et 2 000 euros nets par mois, en fonction de leur situation familiale.

Vivre avec un salaire moyen de travailleurs constitue en effet une garantie importante pour que les représentants du parti continuent à défendre les intérêts du peuple. C’est la garantie d'avoir des élus qui continuent à « vivre comme ils pensent » et qui savent ce que signifient les réformes antisociales du gouvernement. Car ils en subissent les conséquences directement, dans leur portefeuille. Comme l’immense majorité de la population.

Cet engagement a d'ailleurs été réaffirmé lors du dernier Congrès du PTB : « Pour renforcer la lutte sociale, nous faisons appel aussi à nos députés et mandataires. Ceux-ci sont des membres du parti qui ne se sont pas fait élire pour un poste, un avantage matériel ou de l’argent vite gagné. Ils vivent et travaillent avec un salaire de travailleur moyen. Cela nous distingue de tous les autres partis et c’est décisif dans la lutte contre le carriérisme : aucun de nos élus ne tire un avantage financier de son mandat. »

L'argent reversé sert à financer la résistance sociale

L’argent reversé par les élus du PTB est d’une grande utilité : il sert à financer sa caisse de lutte. Cet argent est directement investi pour renforcer la lutte sociale et contrer les mesures antisociales du gouvernement. Ainsi, c’est grâce à cet argent que de larges campagnes ont pu être menées ces dernières années pour défendre le pouvoir d’achat des travailleurs ou se battre contre la casse des pensions. Les campagnes du PTB ont d’ailleurs amené des victoires importante pour les citoyens. Comme la suppression de la redevance TV en Wallonie. Comme la suppression de la Turteltaxe en Flandre, cette taxe injuste de 100 euros que payaient les ménages sur leur consommation d’électricité. Ou comme la baisse du prix de certains médicaments.

D’autre part, le PTB n’est pas un parti comme les autres. Il conteste cette société de l’inégalité où une poignée d’ultra-riches aspire toutes les richesses produites par les société et où tous les autres doivent se serrer la ceinture. Le PTB veut, par la résistance sociale, élargir les droits démocratiques et sociaux de la population. Un tel projet n’est pas une mince affaire et nécessite des moyens, y compris financier, pour avoir un service d’études fort et contrer l’hégémonie des idées de droite, pour ouvrir de nouvelles sections et permettre à tous ceux qui nous rejoignent de rentrer en action avec le parti, pour lancer de nouvelles campagnes et répondre aux défis sociaux, démocratiques et climatiques de notre temps ...

Pourquoi ne pas reverser le surplus à l’État ?

Si les inégalités et le fossé entre riches et pauvres atteignent aujourd’hui des sommets, c’est clairement le résultat de la politique libérale menée par les gouvernements successifs jusqu’ici. Chaque année, un transfert colossal de richesses part des poches des travailleurs et de la classe moyenne vers celles de la petite minorité d’actionnaires et d’ultra-riches qui contrôlent les grands leviers économiques. Un tel transfert se fait légalement, avec la bénédiction de l’État, de ses lois et de ses institutions. Le budget de l’État est loin d’être neutre. Toutes les réformes fiscales et sociales vont dans le même sens : offrir toujours plus de cadeaux en tout genre aux multinationales et aux grandes entreprises et organiser l’austérité pour la population.

Un tel transfert ne s’arrêtera pas sans résistance et sans luttes. C’est précisément en partant de ce constat que le PTB a décidé d’affecter l’argent reversé par ses élus à sa caisse de luttes et non à l’État. Le PTB veut utiliser tous les moyens dont il dispose pour contester les politiques de droite et créer le rapport de force qui permettra à la société de prendre un tout autre chemin.