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Trois mesures urgentes pour combattre la pénurie de masques

« Le soir, à 20 heures, nous applaudissons nos héros, mais nos héros ont peur, déclare Peter Mertens, président du PTB. Ils ont besoin de protection. » Le PTB propose trois mesures pour obtenir des masques de protection : la réorientation de la production, la prise en main exclusive des importations par les pouvoirs publics et la réquisition des stocks existants. 

Jeudi 2 avril 2020

« Parmi les centaines de témoignages que j'ai reçus, celui d'une soignante qui travaille dans une maison de retraite, explique Peter Mertens. Elle vient de prendre un congé de maladie d'une semaine. Elle n'a pas de masque. Seule sa fièvre est mesurée. Elle est effrayée. 94 % des professionnels de la santé travaillent dans la peur, car il n'y a pas assez de matériel de protection. »

Il y a eu beaucoup de débat et de discussions ces derniers jours et semaines. L’aspect principal est qu'il y a une pénurie. Et l’essentiel, c’est que cette pénurie soit résolue. Peter Mertens : « Pourquoi notre pays serai-il capable de dépenser 15 milliards pour des avions de chasse, mais n'aurait pas d'argent pour les stocks stratégiques de masques ? Il faudra oser parler de cela, et de bien d'autres choses encore, plus tard. Mais, aujourd’hui, nous devons trouver des solutions. Et nous devons oser dépasser la logique du marché. »

Le président du PTB fait trois propositions :

« 1. Tout d'abord. Imposer la production de masse de masques aux entreprises qui peuvent rapidement réorienter leur production, comme les géants belges du textile Sioen et Ontex. La Première ministre annonce maintenant la création d'une taskforce pour voir si cela est possible. C'est une bonne chose. Mais l'accent ne doit pas être mis sur la rentabilité, mais sur la nécessité. Il faut des mesures dans ce sens en urgence maintenant. Cela se fait dans d'autres pays. En France, une usine a été agrandie afin de pouvoir fabriquer 10 millions de masques par semaine. En Espagne, SEAT a commencé à produire des masques. Aux États-Unis, Chrysler et Tesla produisent des masques. C'est possible ici aussi.

2. Deuxièmement. Réserver l'importation de masques exclusivement aux pouvoirs publics. Aujourd'hui, tout le monde peut commander et importer des masques buccaux à l'étranger. Les commandes peuvent être passés par toutes sortes de spéculateurs et de négociants. Vous en avez fait l'expérience vous-même, avec une commande qui a mal tourné parce que le fournisseur finit par augmenter son prix. Cela devient de véritables trafiquants de masques. Mettons hors jeu ces spéculateurs et n’autorisons l’importation de masques que par les pouvoirs publics.

3. Troisièmement. Réquisitionner le stock de masques chez les marchands et les spéculateurs qui veulent faire du profit avec, alors que les acteurs de première ligne manquent de matériel. »

Peter Mertens conclut : « Le gouvernement doit sortir de l'idéologie du marché. Et ne plus se comporter comme un pouvoir public qui mendie et demande. Les pouvoirs publics doivent être actifs et volontaires, oser prendre le taureau par les cornes. »