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Nouveau scandale pharmaceutique : le PTB exige une audition de la ministre De Block et qu’on réclame les millions volés

Le PTB exige que la ministre Maggie De Block vienne immédiatement rendre des comptes au parlement, suite à de nouvelles révélations sur des manipulations du marché des médicaments. D’après des éléments sortis dans la presse ce 7 octobre, la ministre aurait été au courant depuis des années du fait que les géants de l’industrie pharmaceutique Novartis et Roche magouillent ensemble pour voler l’État belge, et aurait fermé les yeux sur toute cette affaire. Elle leur aurait même donné un coup de pouce, leur permettant ainsi d’empocher un demi milliard d’euros, prélevé directement dans les caisses de la sécurité sociale. Le PTB exige une intervention des autorités publiques, et que cet argent soit réclamé. Le parti de gauche met également sur la table son modèle kiwi pour résoudre ce problème rapidement.

Lundi 7 octobre 2019

« En Italie, une affaire similaire s’est soldée par une amende salée, mais, en Belgique, on préfère visiblement fermer les yeux. Pire encore, on a déroulé le tapis rouge à Novartis, en lui proposant un accord secret, conçu sur mesure pour cette entreprise de façon à permettre le remboursement de son médicament Lucentis, qui est pourtant extrêmement cher. On assiste ici à un énième épisode de la saga du banditisme pharmaceutique qui règne dans notre pays avec la bénédiction de notre ministre de la santé », réagit Sofie Merckx, médecin généraliste et députée PTB.

Le parti de gauche exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire le plus vite possible, et demande une audition de la ministre. « Nous voulons savoir pourquoi l’Arrêté royal qui était sur la table en 2015 et qui prévoyait le remboursement de l’Avastin, un médicament moins cher et tout aussi efficace, n’est jamais devenu réalité, s’interroge Sofie Merckx. Et comment une plainte pour manipulation de marché peut-elle rester lettre morte des années durant ? » La France, l’Italie et les Pays-Bas, ont, quant à eux, décidé d’adapter le remboursement, ce qui leur a permis d’économiser des millions d’euros. Sofie Merckx poursuit : « Entre-temps, notre sécurité sociale a déjà perdu un demi milliard d’euros, une somme qui a atterri directement dans les poches de Big Pharma. Nous exigeons une intervention immédiate des autorités publiques, et qu’on réclame ces millions d’euros ».

Mettre sur pied le modèle kiwi, que le PTB défend depuis des années, et pour lequel il a introduit une proposition de loi en 2017, permettrait d’éviter ce problème à l’avenir, selon Sofie Merckx : « Dans notre modèle kiwi, nous prévoyons la création d’un comité d’experts indépendants, qui chercheraient à partir de données scientifiques quel est le meilleur médicament, contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge par exemple. Ils constateraient alors que l’Avastin et le Lucentis sont tout aussi efficaces. Et grâce à un mécanisme d’appel d’offres public, on pousserait à réduire le prix au maximum, en ne remboursant que le médicament le moins cher des deux. »

Les révélations de ces derniers mois incitent toutefois le parti de gauche à aller plus loin : « Après les manipulations des stocks du médicament contre le cancer Femara et le prix aberrant d’1,9 millions d’euros du médicament vital pour la petite Pia, nous en sommes maintenant à la troisième affaire qui montre clairement que le géant pharmaceutique Novartis ne recule devant rien pour contenter sa soif insatiable de profits, dénonce Sofie Merckx. Nous devons d’urgence mener un débat de fond sur le pouvoir qu’exerce aujourd’hui l’industrie pharmaceutique sur notre société. La bourse ou la vie, cela ressemble à une phrase tirée d’un vieux western, et pourtant c’est de plus en plus une réalité. Cela doit cesser. Pour nous, c’est clair : la recherche et le développement des médicaments doivent être entre les mains du public, de façon à ce que les besoins des patients soient la priorité, et non l’avidité des actionnaires des entreprises pharmaceutiques. »