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Médecine pour le Peuple a lancé un projet pilote de suivi des contacts

Médecine pour le Peuple (MPLP) a mené un premier projet pilote de suivi des contacts avec ses patients. Les médecins et infirmières de MPLP ont testé les personnes qui habitent sous le même toit que leurs patients possiblement infectés par le coronavirus.

Lundi 4 mai 2020

« Cette première expérience nous apprend avant tout combien la connaissance du terrain et une relation de confiance avec le patient sont importantes dans le traçage des contacts, explique Sofie Merckx, médecin généraliste à Médecine pour le Peuple et députée fédérale PTB. Pour l’instant, on ne sait toujours pas comment va se passer la collaboration entre les futurs agents de traçage que les pouvoirs publics doivent recruter et les acteurs de la première ligne. Le suivi des contacts ne peut en effet réussir que si celui-ci s’opère en étroite collaboration avec la première ligne. Nous demandons au gouvernement de faire de la coopération entre la première ligne et les équipes de suivi des contacts une priorité. » C’est pourquoi MPLP demande une action rapide de la part du gouvernement.

Vu le retard pris par le gouvernement dans le déploiement du traçage des contact, le réseau de maisons médicales MPLP est lui-même passé à l’action avec un projet pilote pour tester, suivre et confiner (TSC). « Et cela s’est avéré un succès, souligne Sofie Merckx. Sur les 120 patients que nous avons contactés dans la phase initiale, 89 voulaient participer au projet. Après une analyse plus approfondie, il s’est avéré intéressant de tester les contacts de 50 patients. Sur ces 50 patients, 34 ont été effectivement testés à un moment de testing collectif. Pour nous, cela démontre l’importance d’une implication de la première ligne dans cette opération : la connaissance du terrain et la confiance sont essentielles. »

Sur les 34 familles testées, deux cohabitants ont été testés positifs au Covid-19. « Grâce à notre suivi des contacts, nous avons pu détecter de manière proactive deux nouveaux cas de coronavirus et pu ensuite aider à les confiner », explique Sofie Merckx. En même temps, nous avons effectué un travail de prévention auprès des 89 familles contactées tout au long du projet en les informant sur le virus et en les accompagnant dans les mesures à prendre pour éviter l’infection.

Une telle recherche de contacts demande beaucoup de travail et une très bonne connaissance du terrain. « Il nous a fallu beaucoup de temps pour contacter tout le monde de la bonne manière, poursuit Sofie Merckx. Cela nous a pris 50 heures de coups de téléphone au total pour joindre 89 familles. Nous n’avons pas pu atteindre 31 familles pendant la période impartie pour l’étude. Cela prend du temps pour réussir à avoir tout le monde en ligne, mais aussi – et surtout – pour gagner la confiance des gens pour bien faire les choses. »

« Pour l’instant, on ne sait toujours pas comment va se passer la collaboration entre les futurs agents de suivi que les pouvoirs publics doivent recruter et les acteurs de la première ligne, observe Sofie Merckx. Pourtant, cela nous semble fondamental. Le suivi des contacts ne peut réussir que si celui-ci s’opère en étroite collaboration avec la première ligne. C’est nous qui connaissons le mieux nos patients. Nous appelons le gouvernement à faire de la coopération entre la première ligne et les équipes de suivi des contacts une priorité. Nous sommes bien placés pour aider les patients à appliquer les mesures visant à prévenir la propagation du virus. »

En effet, cela n’est pas toujours évident : pas moins de 30 % des patients interrogés n’avaient pas du tout ou insuffisamment appliqué les règles d’isolement à la maison. « Cet isolement à domicile n’est pas évident pour de nombreux patients parce qu’ils ne connaissent pas très bien les règles ou, très souvent, parce que ces mesures sont pratiquement inapplicables au vu de leur situation familiale, constate Sofie Merckx. Mais il y a aussi encore de nombreuses questions sur la façon dont les gens peuvent rester chez eux pendant deux semaines, même s’ils ne sont pas ou peu malades. Il faut trouver une solution à ce problème, avec le maintien du salaire complet. »