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Licenciements chez Lunch Garden : le nouveau gouvernement doit empêcher les licenciements boursiers

Le fonds d’investissement Freshstream vient d’annoncer sa volonté de licencier 138 travailleurs (84 employés et 54 ouvriers) dans les 71 restaurants Lunch Garden en Belgique. « Ce sont des licenciements boursiers inacceptables, réagit Nadia Moscufo, députée fédérale du PTB. Lunch Garden a encore fait des millions d’euros de bénéfices en 2019. Il n’y a aucune raison valable de licencier. Nous attendons du gouvernement qu’il prenne des mesures contre ce groupe pour empêcher ces licenciements boursiers. »

Mardi 6 octobre 2020

La famille Brenninkmeijer, qui possède une fortune de plus de 22 milliards d’euros, a racheté la chaîne de restaurants Lunch Garden en 2015, via son fonds d’investissement Freshstream. Cette famille est la plus riche des Pays-Bas et est propriétaire, entre autres, de la chaîne de magasins de vêtements C&A. « Cette famille a accumulé une fortune notamment sur le dos de travailleuses et de travailleurs des restaurants qui, souvent avec des contrats à temps partiels, ont tout donné pour faire au mieux leur travail. Le seul remerciement qui leur est donné est la note salée de 138 licenciements. Pourtant, en 2019, le groupe avait encore réalisé un bénéfice de 4,4 millions d’euros. Il n’y a clairement aucune raison valable de procéder à des licenciements », constate la députée fédérale du PTB.

En 2019, Lunch Garden a contracté un prêt de 77 millions d’euros, qui devaient être réinvestis dans les 71 magasins du groupe. Or, sur cette somme, 37 millions ont été directement redistribués aux actionnaires. « Ces licenciements sont donc particulièrement cyniques, dénonce amèrement Nadia Moscufo. On ne peut pas accepter de telles annonces alors que les actionnaires continuent à s’enrichir. »

Il y a actuellement 71 restaurants Lunch Garden en Belgique, dont 17 franchisés, qui emploient 1150 travailleurs. Parmi ceux-ci, 837 travaillent à temps partiel. « Ces familles, qui doivent déjà vivre avec des salaires modestes et des contrats à temps partiels, sont victimes des décisions de ce fonds d’investissement, qui sont prises sans considération aucune pour le sort des travailleurs du groupe », explique Nadia Moscufo. Et de conclure : « Le nouveau gouvernement doit prendre ce problème à bras-le-corps. Il ne peut pas laisser faire et doit prendre les mesures qui s’imposent pour empêcher ces licenciements boursiers. »