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Licenciement du CEO de bpost : un parachute doré pour Van Avermaet serait une gifle pour le personnel de bpost

Le PTB demande à la ministre Petra De Sutter de donner ce mardi en commission parlementaire des éclaircissements sur le licenciement du CEO de bpost, Jean-Paul Van Avermaet. « Nous voulons savoir si M. Van Avermaet peut prétendre à un parachute doré de 500 000 euros d'indemnités de licenciement, explique Maria Vindevoghel, députée fédérale PTB. Ce serait une véritable gifle pour le personnel de bpost qui, depuis des mois, réclame, sans succès, des augmentations de salaire. »

Lundi 15 mars 2021

Pour le parti de gauche, il est fort probable que ce licenciement soit principalement motivé par des résultats décevants en bourse. « Profitons de ce moment pour avoir un débat de fond sur le rôle de bpost en tant que service public ; poursuit la députée. L'amélioration des services à la population et des conditions de travail pour le personnel doit être la priorité. Pas les résultats en bourse et les dividendes. »

Le conseil d'administration de bpost a licencié le CEO sur demande, dans un courrier, du gouvernement fédéral. Le PTB, à l'époque de l'ancien ministre De Backer (Open VLD), avait déjà remis en question la manière de fonctionner de M. Van Avermaet. Si Maria Vindevoghel salue la décision de ce licenciement, elle craint toutefois qu'il ne s'agisse avant tout d'un signal adressé aux actionnaires pour contrer la chute du cours de l'action bpost.

« Cela n'augure rien de bon sur les décisions qu'un nouveau CEO pourrait prendre en matière de conditions de travail du personnel, mais aussi en termes de services à la population, souligne-t-elle. Nous devons saisir cette opportunité de réinventer bpost en tant que service public. Ce serait bénéfique sur le plan social tant pour les clients que pour le personnel, mais aussi d’un point de vue politique. »

« Nous recevons des dizaines de messages de travailleurs et travailleuses qui ont bossé deux fois plus l'année dernière, pour un salaire de misère, poursuit Maria Vindevoghel. Ils et elles méritent une augmentation et de meilleures conditions de travail. Le départ de M. Van Avermaet doit marquer le début d'une nouvelle politique d'entreprise, plus sociale. Toutefois, sans mobilisation du personnel, je crains qu'il ne faille s'attendre plutôt à des restructurations. »

« Mardi, il devait y avoir une audition à la Chambre où nous comptions interroger M. Van Avermaet sur sa manière de fonctionner et sa politique d'entreprise, ajoute Maria Vindevoghel. Nous demandons que cette audition soit maintenue, avec la ministre des Entreprises publiques, Petra De Sutter, et François Cornelis, président du conseil d'administration et CEO ad interim de bpost.

Pour le PTB, la ministre et le CEO par intérim doivent clarifier la situation. Maria Vindevoghel veut savoir si M. Van Avermaet bénéficiera d'un parachute doré et comment le conseil d'administration entend trouver un nouveau CEO. Et la députée de conclure : « Bpost compte 36 000 employés. Il devrait être possible de trouver un candidat adéquat en interne, sans verser des centaines de milliers d'euros à des chasseurs de têtes pour cela. Pourquoi ne pas laisser les partenaires sociaux de bpost proposer un candidat ?»