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Les vaccins sont encore plus chers que ce que la fuite d’Eva De Bleeker a révélé

Les tableaux budgétaires que la Secrétaire d’État Eva De Bleeker a fait fuiter par mégarde ont soulevé de nombreuses questions sur le prix des vaccins. Notamment sur la différence de prix entre les différents vaccins, comme entre celui d’Astrazeneca et celui de Pfizer. Ces chiffres ne montrent pourtant qu’une partie de la réalité. La Belgique paie en fait les vaccins beaucoup plus cher que ne le laissent penser les tableaux. C'est ce que montrent des documents internes de la Commission européenne. Le PTB craint un hold-up sur le budget des soins de santé et exige une transparence totale.

Lundi 21 décembre 2020

Les tableaux budgétaires que la secrétaire d'État Eva De Bleeker a publiés par erreur sur Twitter la semaine dernière sous-estiment le prix réel payé par la Belgique pour le vaccin. « Le prix de livraison estimé est inférieur au prix d'achat total, dénonce Marc Botenga, député européen du PTB. Les tableaux estiment le vaccin Pfizer à 24 euros pour deux doses. Mais des documents internes de la Commission européenne parlent d'un prix d'achat de 31 euros pour deux doses. » Il se base sur des documents auxquels l'agence de presse Reuters a pu accéder. En outre, la Belgique avait déjà contribué à l'Instrument d'aide d'urgence de l'Europe, un fonds qui finançait notamment les précommandes de certains vaccins.

Les tableaux budgétaires n'indiquent donc qu'une petite partie du prix total d'achat. Le coût total des vaccins est encore plus élevé si l’on prend en compte les investissements publics dans la recherche et le développement. « Les États membres paient grosso modo le prix demandé par les firmes, alors que l'argent des contribuables a déjà financé en partie les coûts de recherche et de développement du vaccin, poursuit Marc Botenga. En fin de compte, le contribuable paie trois fois pour le vaccin : une fois pour la recherche et le développement, une fois pour l'achat et, plus tard, en assumant une part de la responsabilité financière pour les vices cachés, c’est-à-dire s’il y a des conséquences négatives au vaccin. »

Le PTB demande la transparence totale : « C’est une question de démocratie. Nous payons ces vaccins avec de l’argent public. On ne peut donc quand même pas accepter que le prix soit tenu secret par quelques multinationales et les membres des gouvernements ? » La confidentialité imposée autour de ces contrats par la Commission européenne ne sert que les intérêts de l'industrie pharmaceutique.

« Un vaccin coûte huit fois plus cher que l'autre, ajoute Marc Botenga. Ces grandes différences de prix sont principalement dues aux marges bénéficiaires des entreprises concernées. Le CEO de Pfizer l'a clairement annoncé. C’est tout de même inacceptable qu’en pleine pandémie, nous subsidions les profits des actionnaires du secteur pharmaceutique. »

Pour le PTB, il faut sortir le vaccin des mains de Big Pharma et en faire un bien public. Le parti de gauche a ainsi déjà exprimé son soutien à l’initiative citoyenne européenne qui vise à faire entre le vaccin contre le coronavirus dans le domaine public. « Cela s'était déjà produit avec le vaccin contre la polio, ce qui a contribué à la disponibilité rapide et généralisée du vaccin. Nous ne pouvons pas laisser les multinationales pharmaceutiques faire du profit sur la pandémie », conclut Marc Botenga.