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Les pressions politiques organisées par Belfius sont très graves au niveau démocratique

« Comment une telle intervention d'une banque publique dans le débat politique est-elle possible ? » s'insurge Raoul Hedebouw, Président du PTB. Ce matin en effet, la presse faisait état de pressions de la banque Belfius à la perspective d'une montée au pouvoir du PTB en Wallonie en 2024. Cette banque refuse de négocier un renouvellement du contrat caissier vers la Région au-delà de 2024.

Mardi 13 septembre 2022

« Il s’agit d’une forme de chantage. C'est incroyable que cette banque se permette ce genre d'intervention et organise même une pression financière sur les pouvoirs publics pour obtenir le gouvernement qu'elle souhaite à l'issue des élections de 2024. Elle va jusqu'à menacer le gouvernement wallon de ne plus garantir ses prêts au-delà de 2024. C’est très grave d’un point de vue démocratique », déclare celui qui est aussi député fédéral pour le PTB. « Belfius se comporte exactement comme le monde des affaires et des banques se sont comportés avec la Grèce, où elles ils ont tout mis en place pour étouffer ne fut ce qu'une tentative de politique de gauche il y a quelques années. Le droit de vote s'arrête-t-il là où les intérêts des banques commencent ? »

« Qui est cette 'source gouvernementale' qui relaie et semble souscrire à l'analyse de Belfius ? se demande Raoul Hedebouw. Est-ce que les autres partis vont aussi dénoncer cette intervention totalement antidémocratique du monde bancaire au sein de la vie politique ? Une banque publique qui est sous la tutelle d'un ministre fédéral met une pression pour décider de la composition d'un gouvernement en 2024. Van Peteghem et Dermagne, qui se partagent la tutelle des banques, devraient faire un rappel à l'ordre à l'égard de la direction de cette banque », déclare le président du PTB.

« Le rôle d'une banque publique est de permettre des investissements utiles et nécessaires pour rencontrer les besoins des citoyens et pas de décider quelle sera la composition du prochain gouvernement wallon », continue Raoul Hedebouw. « Les dirigeants de cette banque dépassent clairement leur rôle et démontrent que, quel que soit le vote de l'électeur, ils veulent simplement un gouvernement wallon à leur botte. Ils veulent un gouvernement qui va garantir la politique d'austérité qu'ils souhaitent. Une politique qui sera payée par les citoyens. C'est inacceptable. »

« D'ailleurs, on se demande vraiment qui représente un risque financier pour qui… Ce sont tout de même les citoyens qui ont dû sauver les banques à coups de milliards il n'y a pas tellement longtemps. Belfius semble oublier qu'avant, elle s'appelait Dexia et qu'elle a elle-même plombé la dette publique des dizaines de milliards d'euros consacrés à son sauvetage. »

« Enfin, les partis traditionnels n'ont pas eu besoin du PTB pour endetter la Wallonie, conclut le président du PTB. La situation de la dette wallonne actuelle est de l'entière responsabilité des politiques passées et actuelles des gouvernements et des banques dans lesquels le PTB n'a jamais siégé. »