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Le PTB veut interdire les règlements scolaires discriminants

Comme chaque année avec le retour de l’été, des élèves du secondaire se mobilisent contre les règlements d’ordre intérieur (ROI) discriminants. Dans plusieurs villes, de plus en plus d’élèves disent stop à cette discrimination quotidienne et à cette sexualisation violente.

Jeudi 19 mai 2022

À Seraing, une élève de 13 ans qui ne portait pas de soutien-gorge a été renvoyée car cela « mettait mal à l’aise » son préfet. À Verviers, les élèves écopent de lourdes sanctions pour un training ou une jupe au-dessus du genou. À Namur, le règlement a été durci et les menaces de renvoi sont aujourd’hui permanentes. Ailleurs, il est aussi interdit de porter une jupe avec un legging, un débardeur, un maquillage jugé excentrique, une salopette, des cheveux longs ou une boucle d’oreille pour les garçons, par exemple.

Le PTB vient de défendre au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles une proposition de résolution pour interdire ces règlements discriminants. L’objectif est triple : passer à la loupe tous les règlements d’ordre intérieur, accompagner l’écriture et la mise à jour de ces règlements en concertation avec les élèves, informer les élèves de manière proactive sur leurs droits et la procédure pour porter plainte.

Que répondent la ministre Caroline Désir et la majorité PS-MR-Ecolo à ces propositions ?

« Il n’y a eu que quatre plaintes en deux ans » (Caroline Désir, ministre PS de l’Éducation)

S’il n’y a que quatre plaintes en deux ans, c'est que le système de plaintes ne fonctionne pas et qu’il est totalement à revoir, contrairement à ce que soutient la ministre. La grande majorité des élèves ne savent pas comment porter plainte. D’autres craignent des représailles de la part des directions comme cela a déjà été le cas à la suite de scandales sortis dans la presse. Le Comité des Élèves Francophones (CEF) rappelle qu’ils reçoivent bien plus de signalements que l’administration. En 2020 et 2021, 34 % des demandes d’intervention adressées au CEF concernaient directement les ROI, ce qui représente une quarantaine de plaintes par an.

« On va perdre un temps fou pour analyser tous les règlements » (Delphine Chabbert, députée PS)

Le CEF vient de sortir une étude qui a analysé 100 ROI. Le constat est sans appel : « rares sont les règlements d’ordre intérieur qui respectent pleinement les règles ». Pour faire ce travail, une dizaine de jours ont été nécessaires pour deux employés. Autant dire qu’il est tout à fait possible de venir à bout des 500 ROI des écoles secondaires. Le seul cabinet de la ministre compte 50 collaborateurs, et c’est sans parler de l’ensemble de l’administration en charge de l’enseignement secondaire. Il s’agit avant tout d’un choix politique.

« Un guide pour bien écrire son ROI va être envoyé aux directions » (Caroline Désir, ministre PS de l’Éducation)

La seule mesure proposée face aux discriminations qui ont lieu dans de nombreuses écoles est une mesure informative et non contraignante. Rien ne garantira que ces conseils seront appliqués. Rappelons que les ROI doivent avant tout respecter les lois. Pourtant, il n'est pas rare de lire des règles spécifiques pour les filles, l'interdiction de cheveux longs pour les garçons ou des « tenues culturellement orientées », comme on a déjà pu le lire. S’ils contiennent des discriminations,de genre ou de culture, ils ne respectent pas la loi anti-discrimination et il faut agir.

Visiblement, le gouvernement n’est toujours pas prêt à répondre de manière efficace aux nombreux jeunes qui sont renvoyés et sanctionnés de manière illégale. Le PTB et son mouvement de jeunes RedFox restent à leurs côtés jusqu’à ce qu’une réelle réforme vienne mettre fin aux règlements sexistes et discriminants.

Si vous pensez que le ROI de votre école (ou celle de vos enfants) est discriminant, envoyez votre témoignage à redfox@redfox.be ou @redfox.belgique (Instagram)