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Il faut faire toute la lumière sur la mort de Jozef Chovanec, causée par des agents de police à Charleroi

« Nous sommes tous choqués par les images de la mort de Jozef Chovanec, déclare le député fédéral Nabil Boukili (PTB). Les ministres de l’Intérieur, Pieter De Crem, et de la Justice, Koen Geens, doivent venir s’expliquer sur ce qu’il s'est passé à Charleroi il y a deux ans et demi. L'enquête s'éternise et soulève de nombreuses questions. »

Vendredi 21 août 2020

« Les images de la mort de Jozef Chovanec sont marquées au fer rouge dans les esprits de chacun, déclare Nabil Boukil. De plus, le déroulement de l'enquête soulève de nombreuses questions. Depuis deux ans et demi, la veuve de Chovanec et sa fille restent sans réponse, et ne peuvent que deviner ce qu’il s'est passé exactement. À deux reprises, elle a demandé à poursuivre l'enquête, parce que toute la lumière n’avait pas été faite sur l’affaire. Le médecin légiste initialement désigné a en effet conclu que ce n’était pas l'action de la police qui avait conduit à la mort de cet homme, ce qu'un contre-expert conteste maintenant. Aujourd'hui, deux ans et demi plus tard, ces images font surface, dont même la police fédérale n'était officiellement pas au courant. »

Le PTB demande que le ministre de la Justice, Koen Geens, fasse la lumière sur le déroulement de l'enquête : « Comment s'est déroulée la coopération avec la police ? A-t-elle collaboré avec la hiérarchie locale ou le sommet de la police a-t-il également été impliqué dans l'enquête ? Comment se fait-il que les conclusions du premier médecin légiste et du contre-expert soient si divergentes ? Comment est-il possible que cette agent qui fait un salut hitlérien n'ait été démise de ses fonctions que maintenant ? Pourquoi les supérieurs locaux ne sont-ils pas intervenus plus tôt, et dans quelle mesure les hauts fonctionnaires étaient-ils au courant des faits ? Quel rôle a joué le Comité P ? »

« Il est clair que des erreurs ont été commises et nous devons trouver à quel niveau, ajoute Nabil Boukili. C'est pourquoi nous demandons également que le ministre de l’Intérieur, Pieter De Crem, soit présent. Hier, nous avons demandé aux présidents des commissions Justice et Affaires intérieures de convoquer les ministres et le Parlement au plus tôt. Il est important que cette affaire soit examinée dès maintenant. »

« Il y a clairement eu des manquements importants, poursuit le député du PTB. Des informations cruciales ont été dissimulées à certains niveaux. Cette affaire doit être étudiée en détail, mais nous devons également ouvrir le débat sur la procédure de plainte et la transmission d'informations au sein de la police. Comme le dit la Ligue des Droits humains, le rôle du Comité P devrait également être examiné. »

« Nous ne pouvons jamais accepter que ce genre d’images soit banalisé, estime Nabil Boukili. Un code déontologique strict et la transparence de la police sont nécessaires. Il y a ceux qui ont commis ces violences inacceptables, en ont rigolé et montré leurs sympathies d’extrême droite, et qui n’ont pas leur place dans la police. Mais il y a aussi ceux qui ont réussi à cacher les faits pendant plus de deux ans. Il faut donc faire la lumière sur cette affaire, mais aussi sur les mécanismes qui permettent à certains d’étouffer de tels faits de violence. L'absence de contrôle et de sanctions contre les violences policières est régulièrement dénoncé par des organisations comme la Ligue des Droits humains, notamment. »

Et de conclure : « Il faut faire un tri. Nous avons besoin d’une autre police, une police qui nous protège et traite tout le monde de la même manière. Où il n’y a pas de place pour les racistes et les abus de pouvoir, pas de place pour la violence injustifiée et le sexisme. »