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Le PTB demande officiellement à Ogeo Fund de s'excuser auprès des journalistes d’Apache victimes de filatures

En 2016, une filiale d'Ogeo Fund (le fonds de pension des travailleurs d'intercommunales liégeoises et de travailleurs de la Ville de Seraing) a commandité des filatures et des surveillances de journalistes dans le cadre d'enquêtes journalistiques concernant des transactions immobilières douteuses. Pour Damien Robert, chef de groupe PTB au conseil communal de Seraing, un signal fort doit être donné par la Ville de Seraing.

Mardi 10 décembre 2019

« Ces pratiques sont graves et absolument inacceptables, elles sont contraire à la liberté d'expression et à la protection des sources. Elles doivent donc être condamnées fermement par la Ville de Seraing qui est affiliée à ce fonds de pension. C'est pourquoi nous allons demander ce soir que la Ville se positionne officiellement contre ces pratiques et demande à Ogeo Fund de présenter ses excuses aux journalistes qui ont été la cible de ces pratiques antidémocratiques».

Les journalistes visés enquêtaient, en 2016, sur des transactions immobilières dans la région anversoise, financées notamment avec l'argent d'Ogeo fund et donc des travailleurs des intercommunales liégeoises. Plusieurs transactions étaient douteuses et les journalistes ont pointé de nombreuses irrégularités, de l'argent qui a disparu et des collusions très fortes entre certains promoteurs immobiliers anversois, hollandais, la droite nationaliste flamande et le PS liégeois. Ces journalistes ont d'ailleurs montré la protection politique offerte par la N-VA à Alain Mathot qui a, grâce au soutien de la N-VA, bénéficié d'une non levée d'immunité parlementaire.

« Ces pratiques sont interdites par la loi sur le secret des sources, rajoute Damien Robert. Cette surveillance est donc une violation fondamentale du droit des journalistes. Ce serait un dangereux précédent que de laisser passer ce genre de pratiques sans réagir. Le pouvoir politique doit donner un signal fort et s'opposer à ces pratiques, certainement lorsqu'il est engagé avec la société qui a ordonné ces filatures ».

Il faut rappeler que ce n'est pas la seule intimidation dans ce dossier. A ces filatures se rajoutent un procès intenté par l'ancien directeur du cabinet de Bart De Wever et payé avec l'argent de la filiale d'Ogeo Fund ainsi qu'une citation de payement de 250 000 euros de dommages réclamés aux journalistes par cette même filiale. Pour Damien Robert, « ces pratiques n'avaient qu'un seul but : intimider les journalistes pour éviter de révéler la vérité ».

Des travailleurs de la ville de Seraing, tout comme les mandataires, sont affiliés à Ogeo Fund. Et Seraing est la seule commune à être affiliée à Ogeo Fund. Un échevin sérésien est d'ailleurs membre du conseil d'administration du fonds de pension. La filiale qui a commandité cette surveillance de journalistes est détenue à 50 % par Ogeo. Dans le conseil d'administration de cette filiale, on trouvait en 2016 plusieurs représentants d'Ogeo fund et l'ancien directeur général de la ville de Seraing. Ils ont donc participé directement à cette décision.

Pour Damien Robert, « la majorité en place à Seraing ne peut pas éviter le débat et doit prendre une position claire car sa responsabilité est engagée : au lieu de couvrir Ogeo Fund, elle doit dénoncer ces pratiques, défendre le droit à la liberté d'expression, se prononcer contre ces pratiques illégales qui remettent en cause le principe de la protection des sources. La Ville de Seraing doit enfin réclamer d'Ogeo Fund que le fonds de pension s'excuse publiquement devant les journalistes qui ont subi ces pratiques scandaleuses ».