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Le PTB demande au ministre Dermagne de ne pas signer l’arrêté royal de blocage salarial

La norme salariale pour les deux prochaines années s’élèvera à 0,0 %. C’est ce qui risque d’arriver si le gouvernement suit les chiffres du Conseil central de l’économie. Raoul Hedebouw, président du PTB, dénonce ce possible blocage des salaires, deux jours après que la Banque nationale de Belgique dévoile les marges historiques dans certaines grandes entreprises. « Nous demandons au ministre Dermagne de ne pas signer l’arrêté royal bloquant les salaires à 0,0 % et de revoir la loi de 1996. »

Mercredi 26 octobre 2022

Tous les deux ans, le Conseil central de l’économie fixe une marge maximale sur base de l’évolution des salaires en Belgique et chez nos principaux voisins. Elle sert de plafond salarial en vue des négociations sur l’accord interprofessionnel entre syndicats et patrons. Pour les années 2023 et 2024, la marge disponible s’élève à 0,0 %. Cela signifie qu’aucune augmentation de salaire ne serait possible.

« D’un côté, on a des travailleuses et des travailleurs qui se sont mobilisés ces derniers mois pour dénoncer la difficulté de boucler les fins de mois et payer les factures. Ces mêmes travailleurs qui se mettront d’ailleurs en grève ce 9 novembre. D’un autre côté, on a la Banque nationale de Belgique qui nous apprend que des grandes entreprises font des bénéfices records. Ces mêmes entreprises qui bénéficieront d’ailleurs des baisses de cotisations sociales d’un milliard d'euros. Et qu’est-ce qu’on nous annonce ? Que nos salaires seront bloqués ces prochaines années. C’est incompréhensible », dénonce Raoul Hedebouw.

« Le ministre Dermagne a récemment tweeté, suite aux chiffres de la Banque nationale, qu’il est difficile de dire qu’il n'y aurait pas de marge pour une augmentation salariale avec de "tels profits historiques". C’est vrai. Nous lui demandons donc aujourd’hui de permettre ces hausses de salaires bruts en ne signant pas d’Arrêté royal bloquant les salaires à 0,0 %. Nous lui demandons ensuite de revoir la loi de 1996 pour permettre aux organisations syndicales de négocier de véritables augmentations salariales là où c’est possible. »

Le parti de gauche interpellera le ministre Dermagne sur le sujet.