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Le gouvernement envisage des économies en cachette sur l’ONEM

Le gouvernement prévoit des économies substantielles dans le budget des missions de l’ONEM, mais il ne sait pas encore où il va sabrer. C’est ce que constate la Cour des comptes dans son contrôle des tableaux budgétaires. Le budget des missions de l'ONEM lui sert à payer les crédits-temps, les congés thématiques, le RCC (régime de chômage avec complément d'entreprise) et les allocations de chômage. Seules ces dernières sont exclues des coupes budgétaires. Le PTB craint des économies antisociales « en cachette ».

Mardi 24 novembre 2020

Le gouvernement De Croo veut économiser sur les dépenses des missions de l'ONEM. Ces coupes budgétaires devraient s'élever à 25 millions d'euros en 2022, puis doubler chaque année, pour atteindre 100 millions d'euros en 2024. Selon la Cour des comptes, cela représente une économie linéaire annuelle de 2 % sur les dépenses de l’ONEM.

La Cour des comptes a demandé au gouvernement où se feront les économies exactement, mais elle n’a reçu aucune réponse. Selon le rapport, le ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne (PS) ne prendra pas cette décision avant 2021. « Cette façon de travailler est surprenante, réagit Nadia Moscufo, députée fédérale PTB. Économiser 2 % sur les dépenses de l' ONEM chaque année, et ce, alors que nous sommes en pleine crise… C'est une bonne chose que les allocations de chômage soient épargnées, mais cela rend les économies sur les autres missions encore plus dures. Où le gouvernement va-t-il sabrer ? La population n’a pas le droit de le savoir. C'est scandaleux. Qu’elles soient réalisées sur les crédits-temps, les congés thématiques ou le régime de chômage avec complément d'entreprise (RCC), ces économies seront antisociales. »

En 2015, le gouvernement Michel avait annoncé une économie similaire sur les dépenses de l’ONEM. Le gouvernement avait durci les conditions d'octroi du crédit-temps et des interruptions de carrière, ce qui lui avait permis d'économiser 120 millions d'euros en trois ans. « Le gouvernement doit faire preuve de transparence à ce sujet, estime Nadia Moscufo. Des emplois de qualité, cela signifie aussi un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le crédit-temps et les interruptions de carrière rendent cela possible. Donc, on ne doit pas y toucher. »